Une rencontre d’enfer !

Jo Witek et ses lecteurs (Photo Agnès Gaudin / La Montagne)

Dans le cadre du Prix Passerelles, Jo Witeck est venue nous présenter son livre : Un hiver en enfer. Nous avons eu la chance de rencontrer cette auteure jeunesse, le jeudi 11 février 2016. Pendant deux heures, nous avons discuté avec cette femme pétillante, débordante d’idées, et épanouie par son métier. On a appris beaucoup de choses concernant ce métier, ses sources d’inspiration et tout le travail qu’il y a autour d’un ouvrage.

Il s’est avéré que Jo est aussi une femme pleinement engagée dans la lutte contre le sexisme. Nous n’avons pas été les seules à avoir été émues face à sa façon de nous transmettre ses pensées. Tour à tour, nous avons posé nos questions et elle a su y répondre avec autant d’adresse que lors de l’écriture de ses livres. L’application qu’elle a apportée à son livre, nous l’a fait voir différemment.

Pour finir, nous dirons que cette rencontre qui promettait d’être utile et fort sympathique s’est révélée l’être encore plus. Alors merci Jo Witeck pour cet excellent moment.

PS : Foncez au CDI pour vous régaler avec cet excellent thriller.

Amélie et Cyrielle

NB : voir aussi l’article de La Montagne du 12/02/2016 ici

A ne pas rater également la Bande annonce Un hiver en enfer réalisée par Ezilda et Lilou.

 

C’est quoi une librairie engagée ?

Vendredi 11 décembre, les élèves de seconde participants au Prix Passerelles se sont rendus à la Librairie Chantepages * qui est spécialisée dans les livres jeunesses. Ils ont pu échanger idées, avis, impressions autour de la littérature en compagnie de deux libraires passionnées.
Elles ont eu l’aimable obligeance de se prêter au jeu de l’interview, de partager leurs expériences et leurs points de vue littéraires avec les élèves. Tout d’abord les secondes ont pu découvrir que la librairie Chantepages était une librairie « coopérative », c’est-à-dire une librairie où chaque employée détient une part de la société.
Ensuite les libraires se sont vues poser une question primordiale dans leur métier ; « Comment faire pour choisir un bon livre ? ». Elles ont expliqué que leur premier critère était de commander des livres n’encourageant pas les stéréotypes. Ainsi les libraires ne veulent pas que les fillettes soient cantonnées à lire des livres où sont mise en scène des princesses vêtues de robes roses à paillettes, ou que les garçons soient limités aux livres de mécanos.
Par la suite elles ont expliqué avoir chacune leur domaine de prédilection ; l’une s’occupe des albums tandis que l’autre se charge des romans.
Les libraires nous ont confié que dans leur métier ce qui les intéressaient était de pouvoir parler, échanger autour de la littérature auprès des personnes qu’elles sont amenées à rencontrer dans leur métier, qu’elles soient férues de littérature ou non.
Une des libraires a expliqué également qu’elle se déplace d’école en école pour présenter les livres aux instituteurs, permettant ainsi d’éveiller l’imagination des enfants.
Après une heure d’échange les élèves de seconde ont eu beaucoup de mal à quitter la librairie pour regagner leurs classes. Nonobstant avant de partir les élèves ont eu la chance de découvrir le nom de l’auteure qui leur rendra visite dans le cadre du Prix Passerelles : Jo Witeck, l’auteure du livre Un hiver en Enfer.
Malheureusement pour les non-participants au Prix Passerelles : vous ne pourrez emprunter ce sublime ouvrage au CDI que l’année prochaine, cette année il est réservé aux 42 inscritEs !

Louise Lamiche 2nde 9

chantepages

Source image  librairies-sorcieres.blogspot.com

* : Librairie Chantepages 29 avenue Charles de Gaulle – Tulle

Le Prix Passerelles : quel succès !

42 inscritEs !

Bannière-2016

Oui, ce sont 42  volontaires de  seconde qui se sont inscritEs cette année pour participer au Prix Passerelles. 42 élèves qui s’engagent à lire les 4 romans de la sélection 2015.

Des rencontres vont être organisées tout au long de l’année pour parler des ouvrages : les thématiques abordées (souvent proches des ados), les auteurs… mais aussi pour découvrir l’univers de la littérature de jeunesse. 

Nous n’en disons pas plus pour l’instant : rendez-vous Lundi 09 novembre à 13h en salle de conférences pour la 1ère réunion.

 

 

passerelles

 

A vos écouteurs !

Les chroniques audio du Prix Passerelles*

ma réputation        La chronique d’Amandine avec la collaboration de Margot

La chronique de Marie et Margot

      La chronique de Lisa, Camille et Pierre

   La chronique de Maïwenn et Lucie

 

 

* Dans le cadre du Prix Passerelles, prix littéraire académique destiné aux élèves de 3eme et de 2nde, les élèves inscrits cette année ont réalisé et enregistré des chroniques sur le mode de chroniques radio afin de présenter les livres de la sélection.

Emma et ses soeurs en littérature

Emma1

Les héroïnes de roman, des femmes romanesques ? Une invitation à la (re)lecture proposée par les élèves de Terminale L2 au CDI à partir du jeudi 19 mars.

Ardente
Romanesque
Naïve
Rêveuse
Amoureuse
Passionnée
Exaltée
Secrète
Infidèle
Révoltée
Provocante
Audacieuse
Désespérée

Ce sont les 13 (!) adjectifs déclinés dans la bande-annonce du film de Claude Chabrol pour désigner Madame Bovary.

À partir de cette héroïne fantasque, passionnante, et surtout définitivement inépuisable (malgré les heures et les heures passées à vouloir l’étudier), les élèves de Terminale L2 sont parti-e-s à la recherche d’autres personnages féminins venus des quatre coins de la littérature.

Ils /elles ont élu une «héroïne» et ont imaginé des lettres ou des fragments de correspondance, des dessins, des boîtes à secrets, des pages de journal intime, en rapport avec l’histoire de cette créature de papier. Mais de papier, est-ce si sûr ?

À vous de venir à la rencontre de ces femmes romanesques, mais sans les froisser…

Epicure en Corrèze

Le saviez-vous ?

Marcel Conche philosophe et spécialiste en particulier d’Epicure, est né à Altillac en Corrèze,  et a étudié au lycée Edmond Perrier de Tulle.

Lors de la conférence du samedi 28 février à Naves il a été question de son ouvrage  Epicure en Corrèze (Edition Stock) que nous avons acheté pour le CDI.

M Conche a très gentiment dédicacé cet ouvrage aux lycéens d’Edmond Perrier… Précieuse dédicace à venir découvrir au CDI à la lecture de l’ouvrage !

 

Epicure en Corrèze.
Epicure en Corrèze.

Lire pour…

… quelques bonnes raisons de lire,  affichées à la BFM de Limoges dans l’expo  « Fabulator, en voilà des histoires ». (Cliquer sur les images pour les agrandir).

fabulator

 

Ce sont les élèves inscrits au Prix Passerelles qui ont pu apprécier cette expo intéractive autour de la fiction et de la lecture.

Une expo qui propose huit postes clairement identifiés où se côtoient fabrique de textes et usine de textiles. « Textes et textiles ont la même étymologie » précisent les deux commissaires de l’expo. C’est vrai que l’on parle du canevas d’une histoire, d’une histoire cousue de fil blanc. Pas étonnant alors de trouver  des machines à coudre… des textes.

L’humour est bien présent au fil de l’expo notamment dans les cartes postales envoyées par des personnages de fiction

 

source :  http://www.fabulator.ch/
source :
http://www.fabulator.ch/

Et saviez vous que la littérature sert à panser oui , panser avec un A. Pourquoi pas une pharmacopée livresque ?

 

source : http://www.fabulator.ch/
source : http://www.fabulator.ch/

Et vous, comment lisez vous ?

source : http.www:fabulator.ch
Crédit photo : © cdiperrier

France 3 ouvre ses portes aux lycéens : un privilège.

Le vendredi 4 avril 2014, 10 élèves de la classe de  seconde du lycée Edmond Perrier, suivant l’option littérature et société, ont eu  la chance de visiter le studio de France 3 Limousin de Limoges. Cette expérience a pour but de les confronter au monde du journalisme.

Accueillis par Madame Belloir, ils visitent les coulisses du 12/13 avant d’assister au journal en direct pour enfin terminer à la régie.Capture

L’accompagnatrice leur explique tout de France télévision à France 3 Limousin. « Ça marche comme des poupées russes » leur dit elle. En effet, France Télévision dont fait partie France 3 est dirigé par Rémy Pflimlin. Celui-ci a été nommé par Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était président de la république. France télévision comprend France 2, France 4, France Ô… C’est en 2012 que François Hollande (nouveau président) délègue ce pouvoir de nomination à la tête du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel). L’entreprise comprend 11000 salariés répartis sur cinq pôles. Le secteur sud ouest dont le siège est à Bordeaux, possède 850 salariés. Ce secteur couvre 5 antennes dont celle du Limousin. Dans cette région le nombre de salariés s’élève à 130.

Pour commencer, les lycéens visitent les loges de maquillage qui permettent de préparer les présentateurs afin qu’ils ne paraissent pas blafards sous les importantes lumières artificielles. Ils continuent ensuite leur voyage médiatique en entrant sur le plateau des élections municipales 2014. Ce plateau est différent puisque les décors sont amovibles et qu’il y a une possibilité de recevoir un public.

Madame Belloir, explique les quatre grandes familles de métiers présents au journal. Tout d’abord, les journalistes. Dirigés par un rédacteur en chef, les journalistes reporters d’images, caméramans et journalistes travaillent ensemble. Puis l’équipe technique, composée de monteurs vidéos, éclairagistes, machinistes qui travaillent pour l’information. Vient ensuite l’antenne programme,  qui travaille sur les émissions de la grille, elle comprend les producteurs et les animateurs. Et enfin l’équipe administrative, dans laquelle se trouvent la comptabilité, la gestion, la communication…

Les élèves découvrent ensuite le journal en direct. Tout est alors mené par le conducteur détaillé et pris en charge par la régie dans laquelle se trouve la scripte. Les lycéens ont la chance exceptionnelle de visiter la régie. Enfin, après 23 minutes et 38 secondes d’antenne, ils voient la scripte « raccrocher » l’antenne régionale à l’antenne nationale, celle de Paris.

Caméras du studio Fr3
Caméras du studio Fr3

La visite terminée, les élèves nous livrent leurs impressions: «La taille et les spots de lumière, voilà ce qui m’a impressionnée». En effet, le studio est beaucoup plus grand qu’il ne paraît à la télévision et le nombre de projecteurs  fixés au plafond du studio utilisé pour les municipales est effarant. Un autre élève nous déclare : «Je ne savais pas qu’autant de personnes étaient cachées derrière l’écran». D’autres encore sont surpris de l’importance de la maîtrise du temps puisque le journal est réglé à la seconde près. Enfin, l’accompagnatrice des lycéens déclare «L’ambiance est parfois tendue au journal à cause du stress mais tout finit toujours par rentrer dans l’ordre dans une atmosphère familiale». Rien de tel pour faire rêver ces jeunes qu’une visite aussi exceptionnelle que celle qui vient de se terminer.

Capture

India Bac,  Pollen Continsouza et Lisa Moullec (Seconde 3)

 

BFM: Bibliothèque Francophone Multimédia

Le principe de la BFM, est en fait un réseau de bibliothèque multimédia dans tout Limoges, 6 exactement. Celle situé 2 Place Aimé-Césaire, est la plus grande, c’est la base de la circulation des éléments littéraire et multimédia dans ce rassemblement.

Ce bâtiment, est situé à proximité de l’hôtel de ville, derrière l’ancien hôpital, auquel le bâtiment a été relié par une passerelle pour offrir un maximum de place dans ces locaux. Ce centre a vu le jour en Septembre 1998, l’architecture a été pensée  par Pierre Riboulet, qui avait dans l’esprit ‘Mélanger l’ancien avec le nouveau’. C’est ainsi qu’un bâtiment, avant-gardiste pour l’époque a intégré la ville de Limoges. De l’extérieur, ce bâtiment est composé entièrement de vitres, des murs de verre servent de pilier à ce cloître littéraire, cette utilisation est intéressante, elle permet d’optimiser la luminosité de l’endroit, d’apporter une lumière chaude et agréable aux lecteurs. L’entrée se fait au milieu de cet antre vitré, nous y retrouvons le guichet de l’accueil, et en face, un grand espace destiné à une exposition artistique changeant de thème fréquemment. Nouvellement, un espace de restauration à été créé à ce même niveau, cohabitant avec l’accès de la salle de conférence juste à ses côtés.

La grandeur, la netteté, l’ambiance à la fois ancienne par l’aménagement des lieux, mais moderne par la contenance de ces lieux est stupéfiante ! On reconnaît bien le principe de construction qui a en effet été suivi parfaitement par l’architecte qui a su marier  à la perfection ses ambitions. L’endroit est propre, silencieux malgré le nombre de personnes qui y vienne, on y sent un respect. Toutes les couleurs, les bibliothèques, sols, plafonds, annexes artistiques ravissent l’oeil. L’architecture se veut ancienne, mais la modernité qu’a habiter les lieux à l’époque de la création du bâtiment est évidente. On y reconnaît un style des année 70, nous transportant temporellement.

D’un point de vue artistique, comme tout bâtiment culturel, une bourse pour obtenir des objets d’art est fourni. Le choix de la médiathèque a été une tapisserie en provenance de Monluçon, tissé de fil d’or fait des mains de Rachid Koroïchi. Cette tapisserie finement tissée de symboles géométriques ne fait que compenser l’harmonie des coloris qui orne le bâtiment. Dés l’entrée dans la bibliothèque, on aperçoit ce fin travail sur soie, qui est une ouverture culturelle, au monde, car constitué de plusieurs écritures, dans diverses langues, permet une ouverture sur les cultures diverses, sur la démocratisation des livres, de la musique, des points technologiques.

Lorsqu’on progresse entre les rangées géométriquement disposées, on contemple la grandeur de la pièce principale consacrée aux livres et à un espace avec un accès limité à des ordinateurs. En son milieu, on voit à l’étage inférieur une grande mosaïque romaine. Cette mosaïque n’est pas là par hasard. Elle a été trouvé lors des fouilles archéologique obligatoires lors de la préparation du terrain pour bâtir cette bibliothèque. Une fois rénové elle a été installée , à la place identique où elle avait été trouvée.

Coline C. (Seconde 3)

 

Camille Senon, la survivante du tramway d’Oradour sur Glane.

La rencontre avec Camille s’est effectuée à la foire du livre 2014 à Limoges. Elle  nous relate son parcours avec émotion. Nous n’oublierons jamais Oradour, Camille Senon nous le rappellera toujours grâce à ses nombreux et poignants témoignages.

Lors du massacre, Camille venait d’avoir dix-neuf ans. Elle avait pour habitude de prendre le tramway de Limoges en rentrant de son travail jusqu’à Oradour pour rentrer chez ses parents. Ce funeste 10 juin 1944, alors qu’elle attendait son tramway à la gare, un des employés informa les passagers qu’ils ne partiraient peut-être pas en direction d’Oradour car les allemands auraient envahit le village. Dans l’impossibilité de joindre Oradour par les centrales téléphoniques, le tramway prit donc sa route. « A mi-chemin, on voyait un gros nuage de fumée au dessus d’Oradour », nous explique-t-elle. Lors d’un arrêt à proximité de sa destination, un jeune homme connaissant Camille cria : « N’y allez pas, ils tuent tout le monde! » Camille se demanda si les conducteurs avaient entendu les paroles du jeune homme car le tram poursuivit son chemin. « Après cent mètres, on voyait l’église en feu » nous dit-elle, complètement bouleversée. Quand soudain un SS fit stopper le train et descendre les vingts voyageurs dans un champ. De là où ils étaient ils voyaient des grenades, les maisons s’enflammaient, tout explosait. Pendant que les passagers attendaient sans aucune explication, un homme dit à Camille « les femmes et les enfants brûlent dans l’église». Sur un ton de mépris et d’agressivité, un allemand réplique « Vous avez peur hein, vous avez peur ; de toute façon il n’y a plus personne à Oradour ». Camille réussit à se sauver en montrant à un officier qu’elle n’était pas d’Oradour en dévoilant sa carte de Limoges. Par chance, l’officier agacé l’envoya dans un village voisin. Lorsqu’elle fut arrivée dans ce village, les habitants  affolés demandèrent à Camille ce qu’étaient devenu leurs proches qui étaient à Oradour. Elle ne répondit pas car elle ne voulait pas accepter ce qu’elle avait vu et entendu durant cette journée.Un homme apeuré ayant son fils à Oradour proposa à Camille de se rendre au village pour avoir des réponses à leurs interrogations. Ils prirent la voiture et en arrivant Camille comprit qu’elle ne reverrait jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, ni cousins et amis, tous étaient massacrés. Le village était plongé dans l’horreur, elle avait l’impression d’avancer dans un cauchemar, tout autour d’elle était anéanti. Femmes et enfants étaient fusillés et brûler dans l’église, et les hommes étaient massacrés dans les champs.

Depuis ce jour il ne restait presque plus rien à Camille, sauf sa mère qui n’était pas présente lors de ce massacre car elle devait se rendre à l’extérieur. Cette femme a vécu centenaire,  « Belle revanche pour ceux qui voulaient l’exterminer » dit sa fille. Jamais Camille n’oubliera son village, toujours prête à militer auprès d’écoles et d’associations. Elle trouvera aussi la force de témoigner lors du procès des auteurs du massacre à Bordeaux en 1953, défendant  différentes causes comme la lutte contre les discriminations, le racisme. A l’occasion de cette foire du livre, nous avons pu découvrir le livre de Charles Sancet qui souligne l’engagement des femmes des PTT durant la Seconde Guerre Mondiale.

 

Marion Chaumeil et Julie Giudicelli (seconde 3)