Les professeures les avaient pourtant prévenus, mais la surprise fut grande pour les élèves de 1ère ES et S jeudi 27 septembre de découvrir Chandâla l’impur,l’adaptation de Roméo et Juliette en langue tamoul !
Le metteur en scène indien Koumarane Valavane a choisi d’adapter la pièce mythique de Shakespeare afin de dénoncer le système des castes en Inde. Janani est Juliette, elle appartient à la caste supérieure des brahmanes. Jack est Roméo, un intouchable. Le système de castes interdit aux jeunes gens de castes différentes de se fréquenter, de s’aimer. Pour mettre en scène cette histoire d’amour impossible, le théâtre Indianostrum de Pondichéry mêle danse, marionnettes, musique.
Koumarane Valavane a pris le temps de rencontrer les élèves rassemblés sous la tente berbère du Festival des Francophonies de Limoges et d’échanger avec eux sur son métier, ses choix de metteur en scène.
Koumarane Valavane a souhaité transmettre un message aux lycéens :
« N’ayez pas peur des autres, allez à leur rencontre ».
La rencontre, c’est sans doute l’un des préceptes du Festival des Francophonies, avec aussi la couleur, le rythme, l’exigence, la générosité, l’engagement…
Un Festival qui fait partager un regard sur le monde contemporain.
Une journée bien riche pour les élèves : accueil par Christiane Boua pour une belle présentation du Festival, échange avec le metteur en scène Koumarane Valavane, visite de l’expo photo Just kids et rencontre avec la photographe Miss V, découverte des jardins de l’Evêché et spectacle Chandâla l’impur.
Jeudi 17 mai a eu lieu la remise des prix du concours d’écriture sur les discriminations organisé par la FAL au sein du lycée Edmond Perrier.
Une dizaine de textes ont été primés sur la cinquantaine qui avait été recueillie. Le jury était composé des bénévoles de l’association Lire et Faire lire.
Le moment fort a été celui de la lecture des textes par les auteurs eux-même ou par des camarades ou encore par des membres du jury. Moment fort car certains textes, parfois sombres, étaient très personnels sur le racisme, la grossophobie ou le harcèlement.
La qualité littéraire des textes a été soulignée par le jury qui avait classé les écrits selon leur forme littéraire : poésie, nouvelle, discours, lettre.
L’auditoire d’une soixantaine d’élèves a été attentif aux histoires, aux situations de discriminations exposées, le silence dans la salle était bien la preuve de cette grande qualité d’écoute.
L’écriture et la lecture permettent de ressentir des émotions, de se mettre à la place de l’autre. Se mettre à la place d’une victime, d’un témoin passif et finalement ressentir de l’empathie, faire preuve de tolérance, dénoncer des situations, n’était-ce pas aussi les objectifs de ce concours ?
« Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de la grossophobie. Pourquoi ? Parce que je trouve que l’on n’en parle pas assez. Mais tout d’abord, qu’est ce que la grossophobie ? C’est tout simplement la discrimination des gens forts, ronds ou encore obèses. J’aimerais partager avec vous mon histoire…
Quand j’étais petite, j’étais en surpoids. Je le suis encore, mais moins qu’avant. Les filles de ma classe étaient toute fines, bien dans leur peau. Et il y avait moi ; la petite fille grosse. J’étais la copine que l’on choisissait toujours en dernier pour les équipes de sport. J’étais la fille qui se mettait dans un coin pour pleurer, la fille qui se sentait seule et faible. D’après les autres, je n’avais pas le droit d’être heureuse parce que j’étais grosse. Et puis les années ont passé, et j’ai grandi. J’ai grandi et j’ai changé, physiquement et mentalement. J’ai mûri et j’ai maigri. Je me suis construit une armure qui me protège des insultes. Alors bien évidemment, les insultes ont diminué, et les gens de mon école ont arrêté de me dévisager. Mais encore aujourd’hui, j’ai toujours cette peur. Cette même peur qui me hante tous les jours, à chaque instant de ma vie. Cette peur d’être dévisagée, ou encore d’être insultée parce que « mon tee-shirt me grossit », parce que « mon pantalon me fait des grosses cuisses » ou encore parce que « ma poitrine est trop visible ». J’ai peur de ne pas être acceptée à cause de mon physique. Je ne veux pas parler au nom de tous les gens comme moi, les gens forts, mais il me semble que nous avons le droit d’être heureux, d’avoir une vie normale. Se lever le matin, ne pas penser à ce qui pourrait encore nous blesser, mentalement. Avoir un travail, se marier, avoir des enfants, tout simplement être heureux et vivre.
Alors à partir d’aujourd’hui, j’aimerais que vous fassiez quelque chose pour moi, je vous promets, ce n’est pas grand-chose, c’est juste un petit détail qui peut embellir les journées des personnes comme moi. S’il vous plait, ne nous regardait plus avec pitié ou dégout. Parce que c’est ce que certains d’entre vous font, vous nous dévisagez. Pas forcément méchamment mais ça fait toujours mal d’avoir un regard comme ça sur soi. Regardez nous comme des personnes normales, parce que c’est ce que nous sommes, des personnes normales avec deux bras, deux jambes, deux yeux, une bouche, un nez, deux poumons et un cœur, un cœur immense et partiellement brisé. Notre cœur est certainement tellement grand, que c’est pour ça que certaines personnes en profitent pour jouer avec. ».
C’est avec un peu de retard que nous faisons part du grand enthousiasme des élèves de Littérature et Société lors du Festival international du Moyen Métrage de Brive le 05 avril dernier !
Mais nous sommes en mai et mai n’est-il pas le mois du Cinéma, des Festivals, des Palmes… ?
Les secondes de Littérature et Société ont assisté à deux projections : La Lignede Darielle Tillon en matinée. Un film qui a laissé les spectateurs un peu perplexe mais qui a permis de nourrir les questionnements lors de la rencontre avec la réalisatrice, juste à la suite de la projection.
L’après-midi les élèves ont assisté à deux projections. Ils ont été enthousiasmés par Artémis coeur d’artichaut de Hubert Viel, une belle histoire d’amitié entre Artémis, jeune étudiante un peu lunaire et l’exubérante Kalie.Ils ont é galement été touchés par Léon de Alain Cavalier. Un beau portrait de Léon, cordonnier, au moment ou il laisse son atelier-boutique lors de son départ à la retraite.
Une journée qui leur a permis de goûter à l’ambiance du festival, ambiance restituée par leurs deux camarades Louann et Léo, tous deux sélectionnés pour participer au jury jeunes du Festival (on en reparlera dans un autre article).
Les mines réjouies ci-dessous laissent à penser que ce fût une bien belle journée !
Il n’est jamais trop tard ! Découvrez la bande annonce réalisée par Ezilda et Lilou d’après le roman de Jo Witek, Un enfer en enfer lors du Prix Passerelles 2016.
Il s’agit , chaque mardi, de faire une pause lecture de 13h30 à 14h au CDI.
Le CDI ne sera accessible que pour cette pause lecture. Et une fois par mois, la pause sera un peu plus longue(1heure) et consacrée à deséchanges autour des lectures, à des thématiques de lectures…
1er rendez-vous : mardi 23 janvier !
Festival de la BD d’Angoulême oblige…le 23 janvier on parlera de Bandes dessinées !
A l’occasion de la 36eme édition de la Foire du Livre de Brive du 10 au 12 novembre, notre équipe s’est rendue sur place vendredi afin de prendre un bain de foule entre livres, auteurs et maisons d’édition mais ce fut aussi l’occasion pour nous d’étendre notre culture littéraire. Pari réussi pour Brive cette année avec pas moins de 300 auteurs qui étaient au rendez – vous de Cyril Lignac, Amélie Nothomb, Bernard Cazeneuve en passant par Stéphane Le Foll, etc… Et une forte progression des ventes comme des entrées.
Deux Interviews express
Nous avons rencontré Nicolas Michel, journaliste et auteur français pour lui poser quelques questions au sujet de son dernier livre Quand le monstre naîtra paru aux Editions Talents Hauts.
Littérature & Société -Votre dernier livre, »Quand le monstre naîtra » est paru il y a peu. Vous y parlez de la guerre vue par une petite fille juive, de ce qu’elle ressent face au conflit,… Pourquoi ce sujet ? Et pourquoi utiliser cette petite fille ?
Nicolas Michel -J’ai eu l’idée lors du décès de mon grand père, il était résistant et me parlait parfois de la guerre alors j’ai voulu continuer à transmettre ce souvenir aux enfants des générations futures.
Je me suis demandé comment leur faire passer ce souvenir alors là, la fiction était la meilleure solution. Raconter l’histoire à travers une enfant apporte de la légèreté. Je trouve que l’enfance
amène beaucoup de fraîcheur donc c’était parfait pour que d’autres enfants puissent lire ce livre et le comprendre.
L&S – Vous dites que votre grand père était résistant, est ce que ce livre est une autobiographie ou le récit d’une des histoires qu’il vous a raconté ?
NM -Non mais oui ( rires) c’est inspiré de sa vie et de ce qu’il me racontait mais ce n’est pas un récit direct ou de quelqu’un de proche qu’il aurait connu à ce moment là. Comme on écrit par rapport à ce qu’on connaît il y a une part de vérité dans ce livre, une part de lui. C’est aussi un peu un moyen de lui rendre hommage.
L&S – Avant d’être un auteur vous êtes tout d’abord journaliste. Pourquoi avez-vous voulu écrire un livre ?
J’ai toujours évolué dans un environnement où il y avait beaucoup d’histoires : mon père était prof de français, il nous parlait beaucoup de littérature, de toutes sortes d’histoire. Ma mère était infirmière à domicile donc elle nous racontait souvent ce qu’elle voyait . Je crois que j’ai commencé à vouloir écrire quand j’étais jeune, à peu près vers le collège .
Laurent David est un auteur de BD. Il a publié aux Ardents Editeurs deux bandes dessinées autour du cyclisme : « Un Espoir en Jaune » et « Dossard de Légende ».
L&S – Quelles sont vos sources d’inspiration ? Laurent David – Je fais du vélo depuis longtemps et, à vrai dire , j’ai toujours aimé dessiner, que ce soit des paysages , des cyclistes , des vélos … Raconter des histoires aussi donc c’est un peu une
synthèse de tout cela .
L&S – Qu’est ce qui vous a donné envie de traiter ce sujet précisément ? Laurent David – En étant cycliste , on a toujours envie de voir plus de livres sur ce sujet mais il est très rare d’en trouver qui soient véritablement réalistes . Ils sont plutôt écrits sous forme de romans , avec beaucoup de bio et auto-biographies d’athlètes mais pas de BD. Je pense que ce qui m’a poussé c’est aussi le fait qu’il y ait très peu de genres différents, d’ouvrages sur le cyclisme . L’idée m’est venue comme ça : pourquoi pas moi ?
L&S -Pourquoi choisir une BD plus qu’un roman , un journal … ? Laurent David – Parce que le côté artistique et libre du dessin est un bon moyen de retranscription. Qui plus est, le vélo c’est très visuel donc ça me paraissait assez évident .
L&S -Pourquoi plus le style BD que manga par exemple ? Laurent David – Je ne suis pas fan du manga . Il y avait déjà quelques BD sur le cyclisme qui m’avaient inspiré comme « Les Vélomaniaques » mais très axées sur l’humour . Moi , ce que je voulais faire c’était quelque chose de plus fidèle et de plus sérieux donc je me suis focalisé sur le réalisme. J’ai été légèrement influencé par Francq (ndlr : Philippe Francq dessinateur des BD « Largo Winch » représentant Jean Van Hamme) donc on retrouve un peu de son style à lui aussi.
23 élèves de seconde sont inscrits cette année au Prix Passerelles, 23 volontaires qui ont envie de lire, de partager et d’échanger autour de la sélection 2017/2018.
De belles rencontres entre lecteurs en perspective avec un groupe dynamique qui a envie d’en découdre autour de la sélection 2017/2018. Une rencontre aussi avec l’un des auteurs et, nous l’espérons, la présence de notre groupe de lecteurs au Théâtre de l’Union à Limoges pour assister à des mises en scène des ouvrages par les Académiciens de l’Ecole supérieure professionnelle de théâtre du Limousin. C’est en mai que les élèves voteront pour leur livre préféré.
Place à la lecture !
Pour en savoir plus sur le Prix Passerelles, c’est par ici
A la suite du Goncourt des lycéens deux autres Prix littéraires prennent le relais de cette dynamique de lecture au lycée !
Les élèves de la classe de seconde 10 participent au Prix Sony Labou Tansi avec leur professeure de français. « Ce prix permet aux lycéens de plusieurs pays de découvrir des œuvres théâtrales modernes, atypiques, incisives, et pertinentes où l’acte de lire n’est plus seulement un rapport au texte mais aussi un rapport au monde.Il porte le nom de Sony Labou Tansi, grand auteur dramatique congolais dont l’œuvre marque l’histoire de la littérature francophone et qui fut un compagnon du festival des Francophonies en Limousin dès ses débuts » (source : http://www.lesfrancophonies.fr/Prix-Sony-Labou-Tansi-des-lyceens).
Les élèves sont en pleine lecture et découvrent cette belle sélection :
Pas évidente la lecture de pièces de théâtre contemporain ?