BRAVO A ALICE ZENITER QUI REMPORTE LE PRIX GONCOURT DES LYCEENS 2017 AVEC L’ART DE PERDRE !
Retrouvez le discours d’Alice Zeniter lors de la remise du Prix le 16 novembre à Paris, en cliquant sur l’image ci-dessous :
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Les élèves de la classe 601L qui ont participé à cette aventure du Prix Goncourt des lycéens avaient retenu 3 ouvrages pour les délibération régionales : Summer de Monica Sabolo -(édition Jc Lattès) , Un loup pour l’homme de Brigitte Giraud (édition Flammarion) et Bakhita de Véronique Olmi (Albin Michel). Une sélection défendue par Emma Boisselier lors des délibérations à Nantes le 13 novembre dernier.
Retrouvez ci-dessous les impressions des élèves sur cette expérience de lecture peu banale dans la vie d’un lycéen !
Le 17 octobre 2017, la classe de première L1 du lycée Edmond Perrier, c’est-à-dire nous, simples énergumènes âgés de 15 à 17 ans, sommes allés, grâce à notre petit bus inconfortable, à la rencontre de cinq auteurs : Brigitte Giraud, Patrick Deville, Alice Zeniter, Veronique Olmi et Monica Sabolo.
Ce fut une aventure périlleuse, en effet, cette rencontre a été annulée une première fois car certaines personnes dont nous tairons les noms (car nous ne les connaissons pas) n’avaient pas pris au sérieux la colère de la rue et le blocage des avions en ce mardi 8 octobre.
Trêve de plaisanterie, entrons dans le vif du sujet. La rencontre s’est déroulée dans un amphithéâtre nommé “Léonard De Vinci , il est très important de le préciser car nous étions sur les traces de cet inventeur de génie, où nous avons pu poser des questions et écouter les réponses des auteurs.
Nous avons été surpris des caractères de certains, comme la sensibilité d’Alice Zeniter ou l’attention de Patrick Deville ainsi que son air un peu dandy …
Après cette interview enrichissante et surprenante, nous sommes passés au moment tant attendu de la séance de dédicaces et du goûter, ne l’oublions pas. Nos livres gardent de douces séquelles de cette rencontre. Nous gardons en mémoire le nénuphar de Monica Sabolo, l’écriture délicate et surannée de Patrick Deville, les mots personnalisés d’Alice Zeniter ainsi que les petits cœurs de Brigitte Giraud. Merci à eux pour ces précieux souvenirs
Ce fut un moment de découverte durant lequel nous avons eu l’opportunité de discuter et de partager nos impressions avec les auteurs.
Malheureusement, Véronique Olmi n’a pas pu rester pour les dédicaces (croisons les doigts pour la rencontrer à la foire du livre de Brive).
Après ces séances riches en émotions, c’est le départ, un dernier trajet en chansons…
La journée fut merveilleuse, merci à Canopé, à la Fnac, sans oublier le lycée et les auteurs (et aussi la salade niçoise et le gâteau au chocolat ! ).
Vendredi 6 octobre, les élèves de 1ere L participant au Prix Goncourt des lycéens ont invité familles et enseignants au lancement du Prix Goncourt au sein de l’établissement. Ce fut l’occasion pour eux de leur présenter ce beau projet et de partager des lectures qui les avaient particulièrement marqués.
Dom et Fred, deux personnages aux destins communs, rejetés, humiliés, nous emmènent dans leur monde durant 1h15, pour mieux comprendre la jeunesse actuelle. La pièce La Loi de la gravité d’Olivier Sylvestre pose la question des différences et des normes sociales.
Normes, genres, acceptation, différence : voici les grands thèmes abordés ce jeudi 21 septembre au Festival des Francophonies de Limoges, grâce à Anthony Thibault, jeune metteur en scène qui explore, comme à son habitude, une problématique moderne. Ici, il est question du genre.
La Loi de la gravité, c’est d’abord l’histoire de deux jeunes adolescents de 14 ans, Fred et Dom, rejetés et blessés. Ils trouvent refuge l’un en l’autre pour survivre dans ce monde où la différence est souvent synonyme de discrimination et de rejet. L’un est un garçon féminin, l’autre une fille masculine. Les deux ont un même objectif : atteindre la Ville, lieu de l’acceptation de la différence, lieu de liberté et de toutes les possibilités pour deux individus en pleine construction.
Dans la pièce, l’auteur a voulu représenter deux mondes différents bien séparés l’un de l’autre : cette rupture est symbolisée par un pont. D’un côté du pont, se trouve le monde où vivent Dom et Fred, un monde où ils doivent cacher leurs sentiments de peur d’être mal vus. De l’autre côté du pont, il y a la Ville qui représente pour eux la liberté de penser et de s’exprimer. Lorsqu’ils sont sur le pont, ils s’interrogent sur leur vie, et se retrouvent face à la grandeur de la Ville, symbole de liberté. Ce pont marque aussi la limite de ce qu’ils peuvent supporter. Dans la partie centrale de la scène, la scénographe a placé un escalier. Cette position centrale lui donne toute son importance car il a plusieurs fonctions : il sert de lieu de refuge pour les personnages principaux puisque sur cet escalier, ils peuvent se montrer tels qu’ils sont vraiment. Il représente aussi le pont qu’il faut traverser pour accéder à la Ville. Ce décor simple et symbolique accueille à la fois les désillusions des personnages, leurs joies les plus intenses et leurs pensées les plus sombres.
La scénographe Anne-Sophie Grac a aussi installé un écran géant à l’arrière du décor qui va être utile pour montrer les personnages dans leur intimité et retransmettre leurs échanges de messages. Cet élément visuel et moderne renforce la dimension intime de la pièce en montrant ce qui ne pourrait être montré autrement. La traversée du pont, moment symbolique de la pièce, est également montrée grâce à ce procédé scénographique.
La Loi de la gravité est une pièce révélatrice de ce que peut ressentir une partie de la jeunesse d’aujourd’hui. Les problèmes rencontrés par les adolescents sont traités avec subtilité : la discrimination, la recherche de son identité et de sa place dans le groupe sont des sujets qui concernent tout le monde. Cette pièce peut ainsi toucher un public jeune mais elle peut aussi servir à sensibiliser les adultes au ressenti de leurs enfants.
La classe de 1ere L1 a été retenue pour participer à la 30ème édition du prestigieux Prix Goncourt des lycéens.
Elle représentera l’académie de Limoges.
Un marathon de lecture a commencé pour ces élèves : 15 romans en 2 mois !!! Et aussi de riches rencontres avec les auteurs de la sélection, d’intenses moments de débats pour choisir le tiercé de livres qui aura leur préférence…
« Salut c’est nous, les 1ere L de Tulle. […] Comme vous le savez sûrement nous avons pour défi de lire une quinzaine de livres en 2 mois ! C’est énorme nous sommes d’accord. Nous allons devoir donner un avis personnel à l’égard des livres sélectionnés par l’Académie Goncourt, qui au passage aurait pu nous inviter au restaurant Chez Drouant. Mais l’année n’est pas finie …
Bref revenons à nos lectures. Nous sommes donc 16 à participer à ce concours, plutôt lucky non ? »
crédits photo CDI Perrier
…Un matin parfumé
Un matin parfumé
De simples lycéens
se rendaient travailler,
On leur mit dans les mains
une quinzaine de bouquins !
Ils lisent même en voiture,
Réveillés dans la nuit par la littérature
Sélectionnés, bien sûr
Le prix Goncourt,
félicitant les gens
qui, sans beaucoup d’argent
crient aux oreilles des sourds.
Ayant pour compagnon
un ou plusieurs crayon(s)
et, même sans partition
Ils nous chantent des chansons
La plume qui chantera le mieux
aura écrit le livre le moins silencieux
repartira, avec dans les mains,
le prix Goncourt des lycéens.
Et pour suivre l’actualité du Goncourt des lycéens, un petit conseil : rendez vous sur la page du journal du Goncourt des lycéens en cliquant ici
En avril un groupe de 6 lycéens a eu la chance de faire partie du jury jeune du Festival du Moyen métrage de Brive. L’apogée de cet aventure a été le séjour à Cannes pour le Festival.. Axel P. livre ici son témoignage.
Crédit photo : Axel P.
Mon appétence pour le cinéma a ici trouvé un lieu à sa mesure.
Depuis 1947, Cannes se transforme en un foyer à l’effervescence délirante, recueillant dans ses hôtels ni plus ni moins que l’élite mondiale du cinéma. Lors de ma première soirée sous les hauts palmiers de la Croisette, je me suis appliqué à observer méticuleusement ce nouvel environnement. Une masse impressionnante d’individus de tous horizons, dans une débauche d’argent et de vêtements de belle facture se ruait vers la Croisette, pour des motifs différents : espérer entrevoir une célébrité, profiter de l’atmosphère festive, ou encore parler cinéma. Ici, yachts, boutiques de luxe et hôtels prestigieux ne se remarquaient même plus.
Cette arrivée au cœur du Festival sera l’occasion d’une séance cinéma sur la plage. Sous un ciel mâtiné de rose et au bord d’une mer calme, sur le sable encore chaud, nous avons pris place devant un immense écran reposant sur des treillis. Parmi un public on ne peut plus hétéroclite, nous sommes restés sous la voûte céleste jusqu’à environ 1 heure du matin.
Durant le séjour, nous avons enchaîné les séances longs-métrages, en retenant une sélection la plus éclectique possible. Films d’auteur, expérimentaux, biopics ou encore documentaires sont autant de formats projetés dans des salles immenses. Dans ces salles, la qualité d’image et la finesse sonore relèvent de l’exploit technique. Certains spectateurs confesseront même que la salle obscure accueillant la Compétition Officielle est la meilleure du monde.
Le dimanche soir, en costume noir ou robe de soirée, nous avons monté les marches sur un tapis rouge saturé de monde. David Lynch, Nicolas Winding Refn, Nicole Kidman ou encore Mads Mikkelsen les emprunteront deux jours plus tard pour le photocall des 70 ans du Festival. De part et d’autre du tapis, un nombre pléthorique de journalistes sont rassemblés et nous ont vus nous engouffrer dans le palais du festival, aux sols et aux murs blancs immaculés. Cette soirée extrêmement sélecte était loin d’être la dernière. Elle fut néanmoins le pinacle de ce séjour pour beaucoup d’entre nous.
Tapis rouge avec Michel Azanavicius
Au cours de l’atelier Regards Jeunes sur le cinéma organisé et encadré par ARTES notre équipe a eu la chance de pouvoir tourner un reportage à l’aide de matériel professionnel. Il s’agit d’un film critique qui rend compte de notre ressenti quant à Mobile Homes, de Vladimir de Fontenay (coup de cœur personnel).
Crédit photo : Regard jeunes sur le cinéma
Cliquez sur l’image pour accéder au reportage
Les quelques 300 photos et vidéos que j’ai pu réaliser sur ces cinq jours exceptionnels me permettront de garder longtemps l’ambiance du Festival.
Chaque année est organisé le 4L trophy, le but est simple c’est une course automobile solidaire qui réunit plusieurs centaines d’équipages qui veulent venir en aide à une association nommée « Les enfants du désert ». Chaque voiture, en l’ occurrence une 4L, charge du matériel scolaire et le distribue par la suite dans le désert dans de petits villages isolés. De plus, de l’argent est récolté à l’inscription et des dons peuvent être effectués.
Lors de l’édition 2017, qui fêtait les 20 ans du 4L trophy, il y a eu 2900 participants – Source: francetvinfo.fr/
– Des personnalités « des internet »
Cette année 2 youtubeurs, Amixem et Super Konar, font vivre à leurs abonnés l’aventure du 4L trophy par le biais de vidéos publiées sur youtube. Ils montrent leurs problèmes techniques, les meilleurs moments tout cela condensé avec beaucoup d’humour. Non seulement ils ont apporté du matériel sportif et du matériel scolaire dans leurs bagages, mais ils ont aussi fait un chèque de 35 000€ à l’association « Les enfants du désert ».
– Le point dons
L’association « Les enfants du désert » a récolté 42 900 € au départ de la course, et un gros don de 35000€ fait par les deux youtubeurs. Au fur et à mesure de l’arrivée des participants les dons sont disposés sur des tapis (cf : photos ci-dessous) : du matériel médical (fauteuils roulants, béquilles, …) du matériel informatique, des ampoules, du matériel sportif et beaucoup d’autres choses encore. L’argent récolté servira à forer des puits, construire des écoles…