Polypoésies : Une lauréate au lycée !

Dans la cadre du Printemps des poètes ayant pour thème cette année la beauté, l’association les Petits pois sont rouges (Tulle) a organisé un concours de poésie intitulé Polypoésies. Ce concours était proposé d’une part aux moins de 12 ans et d’autre part aux moins de 18 ans. Lucie L. élève en classe de 1ère S est la lauréate du concours dans la catégorie moins de 18 ans.

 

La colère ne m’emporte pas,

Elle est belle. Ses yeux en amande, Ses cheveux qui ondulent.

Peinture de Lucie L.

Un oiseau passe au dessus de nous.

Jamais je n’avais ressenti une telle

angoisse à propos du

calme 

qui pourrait m’envahir.

Je ne demandais que lui,

Le calme.

Est-il présent,

Là, S’immiscant entre nos deux corps ?

Est-ce lui qui nous sépare ?

Le calme ?

La girouette de mes sentiments ne perturbe pas son regard posé sur moi.

Elle est présente, A seulement quelques pas de moi, Me faisant face,

Ses pieds ancrés au sol.

 Aucun geste ne trahit sa contemplation.

Aucune ligne ne se creuse sur son visage.

Les vrombissements de mon cœur ne se propagent pas jusqu’à mes pupilles.

Je ne veux pas qu’elle voit que je tremble.

 

Lucie L.

La Nouvelle-Aquitaine donne la parole aux jeunes

   A l’occasion des JNAE ( Jeunes Néo Aquitains s’engagent) 2018, événement qui s’est déroulé du vendredi 19 au dimanche 21 Octobre, nous nous sommes rendues au refuge de l’Abérouat à Lescun (66). Cet événement se perpétue depuis 10 ans maintenant et est organisé par la Ligue de l’Enseignement pour mobiliser les jeunes afin qu’ils s’expriment et échangent sur diverses thématiques sociétales. Cette année, le thème à l’honneur était la place des jeunes dans les politiques jeunesses. L’objectif des jeunes participants était de se faire entendre et de réaliser des propositions écrites et artistiques à destination des élus locaux et territoriaux.

Source: www.facebook.com/JNAE2018/

 

ARRIVER A LESCUN : L’AVENTURE !

 

Nous avons un peu de mal à arriver au centre de l’Abérouat mais avons fini par l’atteindre enfin après quelques péripéties… c’est-à-dire après avoir évité d’écraser un troupeau de moutons traversant la route et après avoir décoincé notre minibus  de la rue trop étroite et sans issue où il s’était engagé. Heureusement, nous avons reçu l’aide d’une brave dame que nous avions plus ou moins dérangée puisque la maison dans laquelle nous risquions de nous encastrer était la sienne … Nous sommes donc arrivées assez tard et nous avons passé la première soirée à nous installer et à repérer les lieux.

ECHANGER ET DEBATTRE.

Le lendemain, après quelques présentations, nous avons défini le terme très vague de « régime politique ». Des élus étaient présents et nous avons eu l’opportunité de débattre avec eux  en petits groupes sur des thématiques concernant la société : l’égalité homme-femme, l’écologie, l’homosexualité, l’Union Européenne… Bien que l’on puisse se demander à première vue ce que nous faisions dans un centre d’hébergement au beau milieu des Pyrénées pour parler de politiques jeunesses, alors que nous avions gagné un concours d’écriture sur la discrimination, ce séjour se révéla très enrichissant. Toutes ces discussions que nous y avons eues furent vraiment intéressantes, et ce travail reposait en partie sur le partage des expériences personnelles.

Le dernier jour, après le petit-déjeuner, nous avons directement fait nos valises et rangé les chambres, pour que tout soit en ordre pour le départ prévu dans l’après-midi. Pour cette matinée au programme : séance de détente/yoga ou petite randonnée dans les montagnes entourant le gîte pour découvrir la beauté des lieux. Nous avons toutes les trois fait le choix de partir en randonnée avec quelques-uns des autres jeunes. Après une séances de jeux en groupe nous avons partagé le dernier repas du séjour. Le week-end s’est terminé par une séance de photos-souvenirs, et après les adieux,  le groupe s’est séparé et chacun est reparti vers son département d’origine.

Source : aberouat.fr

          Nous avons trouvé ce séjour très intéressant et enrichissant. Les différents thèmes abordant des sujets d’actualité, parfois sensibles ou engagés, nous ont permis de réfléchir au monde qui nous entoure.

C’était une très bonne expérience !

Lola, Emma et Jeanne

La maison d’édition : comment ça marche ?

Les coulisses de la réalisation d’un livre

De la plume de l’auteur aux mains des lecteurs, nombreuses sont les personnes qui apportent leur pierre à l’édifice…

Tout commence par l’auteur : il se sert de son environnement et de son expérience comme inspiration mais il peut s’inspirer d’oeuvres ou de son imagination pour créer un écrit. L’auteur, en fonction de son genre littéraire (BD, Roman graphique, Manga etc.) peut être amené à collaborer avec un illustrateur ou un graphiste. Ceux-ci sont chargés de retranscrire le livre en images (couverture, illustration dans le texte). Il donne une dimension supplémentaire à l’oeuvre. L’auteur doit alors écrire puis présenter ses textes à un assistant d’édition.

L’assistant se charge quant à lui du suivi du livre, et peut en modifier l’organisation graphique, rajouter des illustrations et optimiser la rédaction. Il est en partie responsable de la réussite de l’oeuvre, et participe au comité de lecture.

Ensuite le comité de lecture est amené à faire un choix concernant les textes édités, le format, la couverture, le titre, texture du livre, type de papier ou encore la police d’écriture. Ils proposent ensuite leur sélection au directeur.Ce dernier est assigné à choisir les livres publiés par rapport à la ligne éditoriale de la maison d’édition dont il est responsable, il supervise la fabrication matérielle de l’ouvrage. Puis il délègue à ses assistants commerciaux la distribution aux libraires.

En dernier lieu, l’assistant commercial se charge de la diffusion du livre, il fait connaître le livre auprès des libraires  des lecteurs, des médiathèques et des documentalistes  . Il fait office d’intermédiaire entre le client et l’entreprise. Il a la responsabilité de la gestion économique de cette dernière comme la commande et la vente des livres.

On s’aperçoit dès lors que la conception d’un livre n’est pas dû à la seule contribution de l’auteur mais à une multitude de professionnels  qui régissent la chaîne du livre . Elle s’accompagne en effet d’une réalisation ou chacun effectue sa part de travail afin de parvenir à un véritable ouvrage qui pourra être mis à disposition des lecteurs.

Etienne Meyrignac,Graham Beix

Foire du livre et des surprises

Le Vendredi 9 Novembre, nous avons eu la chance d’aller à la Foire du livre de Brive. Entre découvertes d’auteurs et beaux projets, ce fut une sortie riche en découvertes.

 

Juvénal Abita : ambitieux et audacieux

 

source : http://www.brivemag.fr/

Juvénal Abita est poète et écrivain. Il a émigré du Togo vers la France en 2012. Un émigré quitte son pays pour des raisons économiques, politiques, climatiques etc.… Depuis 2012, il concilie son métier de chirurgien à la clinique Saint-Germain (Brive) et sa passion pour l’écriture. La phrase « l’humanité est notre identité » lui tient vraiment à cœur car il trouve qu’elle lui correspond. Une maxime qu’il a reprise pour son projet de livre e-migré. C’est dans les moments de douleur qu’il arrive à exulter le petit génie qui est en lui, il a écrit six ouvrages qui racontent son histoire et tous les moments émouvants qu’il a vécus. Il aime aussi adapter ses textes en musique, il constate que le destin de la poésie est de faire chanter les mots, il a donc sorti un album de neuf titres « Feu de tout bois ».

 

Annie Courtiaud : sans un mot

Source :www.editionsapeiron.com

Annie Courtiaud est une artiste peintre qui se démarque avec un style bien à elle. Ses petits livres colorés aux dessins originaux et abstraits parlent d’amour, de rêves et de voyages. Ses ouvrages sont pliés en accordéon permettant à chacun d’admirer le livre à sa façon, laissant libre cours à notre imagination et nos sentiments. Zig zag, Soleil, S’il n’y avait qu’un mot… sont édités aux éditions Apeiron.

 

Comme les autres

 C’est à l’initiative de l’ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés) de Malemort que l’idée a commencé à germer : le projet de réunir un groupe de 25 handicapés moteurs ou psychiques et de mettre en mots leurs émotions. Cinq auteurs régionaux, Aude Courty, Christian Lainé, Anthony Signol, Jean-Paul Malaval et Sébastien Vidal,  se sont lancés dans ce projet d’édition différent de leurs publications habituelles. Ces cinq auteurs régionaux ont participé à ce projet pour recueillir et retranscrire les sentiments et émotions. Ce livre a été auto-édité ce qui demande des sacrifices et beaucoup d’acharnement de la part des porteurs de projet. En effet, l’association a pris en charge l’édition de ces ouvrages sans passer par une maison d’édition ce qui demande aussi du temps et de l’argent. C’est pourquoi ce projet est une idée vraiment très audacieuse. En effet 25 handicapés ont écrit et donc participé à la création de cet ouvrage en décrivant leurs sentiments : le regret, la tristesse, la joie… C’est un ouvrage touchant, on se rend vraiment compte que ces personnes ressentent les mêmes sentiments que tout le monde.  Cette rencontre nous a touchées, et Des Sentiments comme les autres  devrait selon nous être récompensé par un prix littéraire !

Nous lui décernons le prix de l’émotion !

Céline, Charlène, Emma, Sarah, Sasha et Anaïs

Qui était la présidente de la foire du livre 2018?

A la rencontre de la présidente Delphine De Vigan

à la 37eme Foire du livre de Brive.

 

Sa carrière.

Delphine De Vigan  est une romancière française de 52 ans. Elle est l’auteure de nombreux livres ayant reçu un bon accueil des lecteurs.

En effet, en 2000, elle publie, sous pseudonyme, son premier roman  Jours sans faim inspiré par son combat contre l’anorexie. Elle écrit ensuite No et moi, prix des libraires 2008, qui a été adapté au cinéma par Zabou Breitman, puis Des heures souterraines en 2009.

En 2011, elle rencontre un très grand succès de librairie avec le roman Rien ne s’oppose à la nuit, racontant l’histoire de sa mère, qui obtient plusieurs prix : prix Fnac, grand prix des lectrices de Elle et Renaudot des lycéens. Enfin, son livre D’après une histoire vraie a été couronné par le prix Goncourt 2015, et a été, lui aussi, adapté au cinéma par Roman Polanski.

Son neuvième roman, Les Loyautés, vient de paraître : il dresse le portrait de deux enfants en détresse, Théo et Mathis.

Delphine de Vigan mène également une carrière au cinéma en écrivant un scénario et en réalisant un film nommé À coup sûr en 2013.

Dans les coulisses de la foire.

Le/la président(e) de la FDL est choisi(e) par le maire et cinq ou six autres personnes. Ils se réunissent et proposent des auteurs puis débattent sur leurs choix ; c’est enfin le maire qui délibère. Cette année c’est le maire de Brive, Frédéric Soulier, qui a souhaité la bienvenue à Delphine De Vigan.

Elle s’est investie dans la programmation et a proposé des découvertes littéraires et musicales au public. Elle a invité à son tour 10 auteurs pour leurs ouvrages, leur talent, ou pour les encourager dans leur entrée dans le monde de l’écriture. Elle a ainsi présenté trois jeunes auteures éditées par de petites maisons d’édition : Sophie Divry, Adeline Dieudonné et Sylvia Rozelier.

 

Clara, Justine, Noémie, Manon, Inès et Léa

Didier-Jean et Zad : la soif de transmettre des histoires !

A découvrir : l’excellent travail de Didier-Jean et Zad dans leurs albums jeunesses qui n’intéressent pas que les petits !

Organisée chaque année par la ville de Brive-la-Gaillarde à la Halle Georges Brassens, La foire du livre accueille pendant 3 jours (du 09 au 11 novembre cette année)  des auteurs français et étrangers, des libraires, des journaux, des maisons d’édition afin que les visiteurs puissent rencontrer tous les acteurs du monde littéraire. Ateliers, débats et conférences avec des auteurs sont aussi proposés.  Les auteurs étaient présents et disponibles  pour parler de leurs livres, comme par exemple Didier-Jean et Zad qui  ont bien voulu de se prêter au jeu de l’interview.

-(Edmond-Perrier) Depuis quand avez-vous voulu faire des livres, que ce soit de l’illustration ou plus des histoires en tant que telles ? Et aussi qu’est-ce qui vous a motivé pour écrire ?

-(Didier Jean et Zad) Alors, en fait cela fait plus de 25 ans que l’on est auteurs-illustrateurs, et au départ c’est parce que moi [Zad] je voulais être illustratrice. C’est comme ça que ça a commencé. Et j’ai proposé à Didier de m’aider à écrire des histoires pour montrer aux éditeurs ce que j’étais capable de faire. Et parmi les histoires que l’on avait faites plus comme des démos, il se trouve qu’il y a des livres qui ont plu, on a eu aussi des commandes et ainsi on a vraiment commencé à travailler ensemble tous les deux, comme auteur et illustrateur.

de gauche à droite : Didier-Jean, Zad, Vanessa Botton.
photo Emmanuel Mazaud

vous êtes deux à travailler sur le même livre, comment faites-vous pour vous organiser dans votre travail ?

-(Didier Jean et Zad) On imagine ensemble une histoire et on s’installe autour d’une table avec un papier, un crayon. Notre travail est très oral parce que finalement, en le disant ou en l’écrivant, on le dit tout de suite à l’autre. C’est vraiment un jeu de ping-pong, on travaille comme ça, à quatre mains. [Didier rajoute : «à deux voix» , en effet c’était l’ancien nom de leur maison d’édition : 2 vives voix] Et sur l’illustration, Didier se mettait plus en retrait parce qu’il ne dessinait pas mais en même temps il m’a toujours beaucoup apporté sur le point de vue, sur le choix de la technique, sur l’harmonie de couleur. Et donc même si c’est moi qui dessine, de même que dans le texte c’est plutôt lui qui va insuffler le style, il y a toujours un regard de l’autre. C’est vraiment une collaboration étroite. Ça peut arriver que Didier écrive tout seul, ça peut arriver que j’illustre toute seule mais de toute façon il y a toujours le regard de l’autre même dans ces cas-là.

– Est-ce que le point de départ de vos histoires est une expérience réelle, ou bien créez-vous celles-ci directement ?

-(Didier Jean et Zad) Chaque livre est une histoire, chaque livre est une rencontre, ça peut être une chanson à la radio, ça peut être quelqu’un avec qui on parle, ça peut être un rêve, ou un cauchemar, un phénomène de société, un sujet dont on nous parle aussi. Ça peut venir aussi d’une demande de gens sur les salons qui nous disent «Ben moi je suis vraiment à la recherche d’un bouquin mais je ne le trouve pas», et on le note quelque part. Et après quand on a envie d’écrire on retombe sur ces papiers, on a plein de petites notes comme ça. La corde sensible c’est un peu notre moteur, c’est ça qui me donne envie d’écrire, c’est l’émotion qui provoque la création, chez nous en tout cas. C’est d’avoir envie de transmettre quelque chose, de faire vibrer la corde sensible.

Alors pourquoi avoir choisi de faire des livres plutôt destinés aux jeunes, aux enfants ?
-( Zad ) Parce ce que ce sont des livres illustrés et que c’est l’illustration qui nous a amené à la littérature. Je n’imaginais pas écrire au départ, car ce qui m’intéressait c’était dessiner, d’illustrer les mots des autres et c’est la nécessité qui m’a amenée à écrire parce qu’on ne me confiait pas des textes qui m’intéressaient. Il fallait que je montre ce que j’étais capable de faire et puis finalement on y a pris goût, on a eu plaisir à écrire ensemble. Et puis l’album jeunesse c’est tellement riche, j’adorais ça, j’ai toujours aimé ça. À votre âge j’achetais des livres illustrés juste pour le plaisir des illustrations.

Oui, mais un livre illustré pourrait très bien être destiné aux adultes.
-(Didier Jean et Zad) Mais nous on n’écrit pas que pour les enfants. Il va y avoir une double, voire une triple lecture en fonction de l’âge que l’on va avoir. Et comme éditeur on va avoir la même démarche. Par exemple, Le plus beau jour de ma vie, c’est pour moi un livre qui peut s’adresser à tous les membres de la famille. En tant qu’éditeur, on essaie d’aider à ce que les mots se libèrent pour que les parents et les enfants communiquent plus facilement. Parce que ce n’est pas évident d’être parent, ce n’est pas évident d’être enfant aussi, c’est-à-dire d’exprimer ses émotions, ce que l’on ressent, ce qui ne va pas. Les livres que l’on fait sont là pour essayer de provoquer le dialogue, de débloquer la situation. C’est ce qu’on essaie de faire à notre humble niveau. Par exemple, le livre N’oublie jamais que je t’aime, aujourd’hui j’ai eu au moins deux dames âgées d’environ 60-70 ans qui l’achetaient pour l’offrir à leur fille ou à leur fils qui est âgé de 35 ans. Pour nous ce qui est génial avec l’écriture jeunesse c’est qu’on n’est pas limité à l’écriture pour les enfants parce que c’est aussi les parents qui vont devoir les lire. On essaie de faire des livres qui respectent le médiateur, la personne qui va lire le soir le livre à ses enfants.

Je voulais revenir sur votre activité d’éditeur, vous avez dit qu’au début vous avez cherché à vous faire éditer.

«N’oublie jamais que je t’aime»
http://utopique.fr

-(Didier Jean et Zad) On a été édité pendant une quinzaine d’années, par de grosses maisons d’édition comme Milan, Castermann, Nathan, Syros… Et au bout de 15 ans on a commencé à ressentir une difficulté à publier des textes auxquels on tenait. Pour un livre comme N’oublie jamais que je t’aime par exemple, on ne trouvait pas d’éditeur. Et on s’est posé des questions parce qu’on savait que c’était de bons livres mais les éditeurs devenaient très frileux sur ce genre de sujet : ça met en scène une mère qui a oublié tous les mots doux, ce n’est pas très vendeur. Cela faisait peur aux éditeurs. On a donc commencé a accumuler des projets comme Paris-Paradis, Envole-toi (qui est sorti d’abord chez Syros mais qui a eu une vie très courte) et à un moment on s’est jeté à l’eau. On s’est dit qu’il fallait qu’on se lance pour que ces livres existent.

 

 

Vous avez d’abord créé une maison d’édition pour vous éditer, mais à partir de quel moment avez-vous décidé d’éditer d’autres personnes ?

-(Didier Jean et Zad) La première année, on a sorti deux de nos livres. Et la deuxième année on a tout de suite reçu des textes, ensuite ça va très vite. Dès que l’on est une maison d’édition on croule sous les demandes. On était aussi intéressés pour collaborer, c’était l’occasion de travailler avec d’autres auteurs, d’autres illustrateurs. Et puis évidemment sortir des textes dont on n’était pas les auteurs, c’est un autre travail et c’est passionnant.

Etes-vous seulement deux à travailler sur la maison d’édition  ?
-(Didier Jean et Zad) Sur la partie éditoriale on est deux, Vanessa nous a rejoint et elle travaille sur la partie diffusion-distribution depuis septembre, d’ailleurs cela se passe bien, c’est chouette. On a aussi un comité de lecture, composé de 15 personnes, qui nous aide à faire le choix sur les livres à éditer parce que ça serait compliqué pour nous d’être juge et parti. C’est bien d’avoir un regard extérieur. Parfois, on a des coups de cœur pour des textes d’autres auteurs et puis le comité de lecture ne nous suit pas. Ça nous donne du recul.

la maison d’édition de Didier-Jean et Zad
http://utopique.fr

Vous faites régulièrement des interventions dans les collèges et dans les écoles primaires, je suppose parce que vous avez envie de parler avec vos lecteurs. Mais est-ce que c’est cette activité de rencontrer des enfants en école primaire qui a pu vous donner envie d’écrire au début ?
-(Didier Jean et Zad) Non pas du tout, par contre on a été animateur en centre de loisir avec les tout-petits en maternelle et moi [Zad] j’ai animé un atelier de peinture pendant dix ans avant de devenir auteur. Ce travail avec les enfants nous a effectivement nourri de manière très claire. Mais rencontrer les enfants dans les écoles n’a commencé que lorsqu’on a été auteur, lorsque l’on a eu des titres publiés.

C’était ce que vous vouliez faire dès la sortie des études ou cela vous est venu plus tard ?
-(Zad) Non, mais lorsque j’étais au collège en 6ème 5ème j’écrivais des histoires pour les illustrer sans savoir que c’était un métier. Si j’avais su à ce moment-là que j’en ferais mon métier, j’aurais trouvé cela magique. J’adorais ça sauf, qu’à mon époque – on est vieux maintenant – on ne rencontrait pas d’auteur, cela ne se faisait pas. Je ne savais même pas que les auteurs étaient vivants. Quelque part j’ai réalisé un rêve.

Un grand merci à Didier et ZAd pour leur disponibilité !

E.M.

LES SECOURS A LA FOIRE DU LIVRE !

La Foire du livre est un grand rassemblement d’auteurs (300 !), d’illustrateurs, de libraires et d’éditeurs (100 !). L’entrée est gratuite et il y a un très grand nombre de visiteurs, passionnés de littérature, qui viennent à la rencontre des auteurs. Dans ce genre de manifestation  il est obligatoire qu’il y ait un service de secours. Mais qui sont ces personnes qui s’occupent des secours, ? Que font-elles ? Combien sont-elles ?

Nous avons pu poser des questions à certains membres de la Croix Blanche qui étaient présents sur le site de la Foire.

Quelques précisions sur la Croix Blanche : c’est une « Fédération des Secouristes Français » créée en 1892. Elle est présente dans 65 départements sur le territoire métropolitain mais aussi dans les départements et territoires d’Outre Mer, soit 188 associations locales. Elle poursuit aujourd’hui ses activités, respectueuse de ses principes d’indépendance, de neutralité et de bénévolat. Leur écusson est rouge et bleu, pour représenter les couleurs de la ville de Paris, avec une croix blanche au centre, l’ensemble constitue le drapeau français.

Précisons aussi  que les membres de la Croix Blanche à la Foire du livre sont bénévoles.

Pétillantes actus de Perrier : Quels sont leurs fonctions ?

Croix Blanche : La Croix Blanche est une association de secouristes qui veillent au bon déroulement des rassemblements comme celui de la foire du livre. A cause de la chaleur les visiteurs peuvent ressentir des malaises comme des évanouissements par exemple. Des accidents peuvent se produire également suite à des mouvements brusques de foule. Il peut y avoir des mouvements de panique.

 Pétillantes actus de Perrier : – Combien de bénévoles circulent dans la Foire du livre ?

Croix Blanche : – Dans la Foire du livre, il y a au minimum 6 personnes qui circulent. Les effectifs changent au cours des 3 jours. Seulement 3 bénévoles et le chef des secours restent 3 jours sur place.

Les secouristes apaisent tous les visiteurs par leur présence. Ils sont facilement identifiables grâce à leur uniforme. Il y a un poste de secours qui est également visible grâce à une bannière à l’intérieur du bâtiment et à leur camion à l’extérieur.

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Melih, Onis et Marius

Le plus beau jour de ma vie, un livre à connaître absolument !

Lors de la 37ème édition de la Foire du Livre de Brive, du 9 au 10 novembre 2018, nous avons interviewé Didier-Jean et Zad, fondateurs de la maison d’édition UTOPIQUE. En finissant cette discussion, Didier-Jean nous a présenté un livre qu’il apprécie énormément : Le plus beau jour de ma vie. Cette album tendre et émouvant a été écrit par Rufae-Lacas et illustré par Zaü.

Est-ce que vous pourriez nous présenter un livre de votre catalogue que vous appréciez particulièrement et sur lequel vous voudriez en dire un peu plus ?

«Le plus beau jour de ma vie»
http://utopique.fr

– (Didier-Jean) Je vais parler de l’album Le plus beau jour de ma vie, je vais pouvoir en parler en tant qu’éditeur. Au départ, on a eu ce projet sous la forme d’un texte. Et on a trouvé l’illustrateur après. Ce que j’ai aimé dans ce projet c’est que c’est l’histoire d’un enfant – c’est très simple mais génial – ce petit gamin, va voir son papa un jour et il lui dit : «Papa, c’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Le papa est en train de regarder la télé, une émission de cuisine, et il n’arrive pas à décrocher de son écran. Le fils lui tape sur l’épaule «Papa, c’est quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Alors le papa dit «Ah et bien moi, c’était quand… quand j’ai épousé ta maman». L’enfant va voir sa maman qui est en train de bosser sur son ordinateur – tu vois à chaque fois ils sont devant un écran. La maman est vraiment concentrée sur son travail «C’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». «Et bien c’est quand tu es né, quand ta petite sœur est née, quand ta grande sœur est née, c’était vraiment le plus beau jour de ma vie». Après il va voir la grande sœur, tiens elle est encore sur son portable en train d’envoyer des SMS à son amoureux : «C’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Elle est un peu en colère et lui dit : «Et bien c’était quand mon amoureux m’a embrassé pour la première fois.». Mais personne ne lui demande quel était le plus beau jour de sa vie. Donc pendant le repas, il est un peu choqué finalement qu’on ne lui ait pas demandé, et il dit «Et bien moi le plus beau jour de ma vie c’était le jour de la grande tempête». Les parents lui disent «Mais ça va pas, il y a un arbre qui est tombé sur la maison qui a cassé le toit. On s’est retrouvé dans le noir toute la nuit». Il répondit : «Oui justement, c’est ça qui était bien, papa a allumé des bougies, on s’est retrouvé tous ensemble, on a joué, on a parlé. C’était une super journée.» Alors les parents comprennent que finalement ils ne passent pas assez de temps avec leurs enfants, ils ne partagent pas assez de temps. Donc ils décident que chaque semaine ils vont prendre une soirée où ils vont être tous ensemble, où ils vont vraiment avoir une vie de famille, sans écrans, sans rien. C’est simple mais ça m’a vachement parlé, ça nous touche tous. Moi, en temps qu’être humain je suis souvent sur mes écrans et on en oublie les fondamentaux de la relation humaine. Ce n’est pas pareil de discuter à travers un écran ou d’être face à face. 

 Le plus beau jour de ma vie de Béatrice Rufae-Lacas (l’auteur) et Zaü (l’illustrateur)       

  Merci à Didier Jean pour ce partage !

E.M.