Ludovic Lecurat, professeur d’EPS et également responsable d’une formation à l’université de Limoges dans la filière STAPS (section tourisme et loisirs sportifs), et Mme Béatrice Ferry directrice STAPS du site de Brive ont exposé les nombreux métiers qui sont possibles grâce à cette filière. Ils ont également exposé les principes de la formation des étudiants.
Il y a bien sûr la licence qui est la formation principale qui peut être suivi d’un Master, ce cursus est appelé LMD (Licence Master, Doctorat). Il existe 5 mentions qui orienteront vers des champs professionnels différents :
– Education et Motricité, (pour devenir professeur d’EPS par exemple)
– Entrainement sportif (pour devenir entraîneur dans diverses spécialités)
– APAS : Activité Physique Adaptée et Santé. Cette mention-là prépare essentiellement à devenir professeur APAS qui intervient auprès de public en difficulté dont la santé s’est altérée. L’activité physique proposée est adaptée aux différentes pathologies (accidents ou vieillissement).
– la filière management, pour l’organisation d’événements ou de gestion de structures.
– la filière ergonomie, un peu moins connue. Il s’agit de travailler par exemple sur l’adaptation des postes de travail.
Quelles matières sont enseignées ?
La formation des étudiants se fait donc sur trois années pour la licence. Trois années pendant lesquelles ils ont des apports à la fois pratiques mais aussi théoriques avec des matières générales telles que les sciences humaines, les sciences sociales, la biomécanique ou la physiologie. Ils ont également des cours d’Histoire et enrichissent leurs connaissances sur les jeux olympiques, leur origine, leur évolution et bien sûr leurs valeurs, sans oublier les contraintes économiques et les écueils possibles.
« La pédagogie est très présente et toujours en évolution, pour essayer de changer manière dont on vous transmet les informations, les compétences, les connaissances ».
Sur le questionnement autour de la coopération dans le sport, le point est mis sur la participation de tous. Ce qui peut être difficile en milieu rural où « c’est compliqué d’avoir une activité physique qui soit ouverte à tous. Comment est-ce que tu mobilises des personnes âgées par exemple ? Comment est-ce que tu amènes l’activité chez eux ? Comment tu les amènes à se déplacer quand tu sais qu’ils ont vraiment besoin, mais qu’ils n’ont pas vraiment envie ? ». Un défi à relever !
Qui sont les jeunes qui arrivent en licence STAPS, et comment sont-ils encadrés ? Sont-ils tous motivés par cette filière-là, ont ils envie d’apprendre ?
Au début, le premier mois, les 15 premiers jours, ils sont tous très motivés. Ensuite, certains se démotivent car ils peuvent avoir des difficultés qui sont liées aux études, une adaptation difficile au rythme universitaire, ou d’autres difficultés qui prennent le dessus. Il faut pouvoir garder la motivation, en tous cas « il y a des gens derrière » pour les aider.
Certains découvrent peut-être que cette formation a « des exigences qu’ils n’avaient pas soupçonnées et les difficultés qu’ils rencontrent peuvent être un élément qui fait que cette motivation baisse ».
M Lecurat et Mme Ferry précisent bien qu’il existe un écueil, celui de « de venir en STAPS pour dire je viens à la fac pour faire du sport sauf que ces 6 premiers mois, ils n’ont fait qu’une activité le reste étant des cours théoriques, ce qui plaît moins aux étudiants. »
« Il y des étudiants qui, très clairement, viennent en STAPS et arrêtent en disant non, mais finalement, je me suis trompé et c’est pas ça que je veux faire ».
Ces étudiants en difficulté semblent toujours très écoutés par leurs formateurs, il y a de la discussion pour analyser les problèmes.
On est en année olympique, est-ce que l’important, c’est juste de participer ?
« Il n’y a pas un athlète qui ne veut pas participer. À un moment donné, il va essayer d’aller se surpasser. Alors, se surpasser, et gagner, c’est quoi ? C’est peut-être faire mieux que ce que je faisais avant. J’ai gagné, peut-être contre moi-même si j’ai battu mon record ». Ludovic Lecurat
Thibault G.