M. Moore a goûté aux cantines françaises – Where to invade next ? – 4

Dans le film « Where to Invade Next », M. Moore, réalisateur apprécié par ses films qui traitent de sujets actuels et politiques, décide « d’envahir » les pays d’Europe pour tirer les meilleures idées pour les amener aux États-Unis. Il a donc visité la France et l’une de ces cantines d’école primaire où il en a tiré de bonnes idées.

En effet, en France, manger est un art de vivre, une éducation. On y apprend à manger équilibré, à découvrir des saveurs. M. Moore admire la cantine française car aux États-Unis, les repas sont servis sur plateau (pas de présence d’assiette,de verre), la nourriture n’est pas assez équilibré (présence de matières grasses, pas d’eau mais des sodas…).

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Plateau repas – cantine française
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plateau repas cantine américaine

Pour que nos cantines françaises soient aussi bien organisées, il y a une réunion qui se déroule une fois par mois où le directeur , le cuisinier de l’établissement et une nutritionniste décident les menus équilibrés pour le mois à venir.

Nos cantines sont -elles toutes vraiment exemplaires ?…

                    1. JUSTINE ; D. CHARLOTTE

 

Evviva le vacanze ! Where to invade next ? – 5

Suite à la diffusion du film de Michael MOORE,  » Where to invade next  », nous allons différencier les conditions de vie des Italiens a ceux des Américains.

Les italiens travaillent environ 40 heures par semaines alors que deux tiers des Américains travaillent plus de 40 heures par semaines de 9h à 18h.

Aux États-Unis, ils disposent de 20 minutes de pause déjeuner alors que les Italiens ont la possibilité de rentrer chez eux et de déjeuné avec leurs familles.

Ce pays latin dispose en plus de 4 longues semaines de congés payer par an sans compter les jours fériés, évidemment, qui eux aussi sont payés. Nos Américains  ne disposent malheureusement d’aucune réglementation sur d’éventuels congés annuels, hormis quelques jours fériés.

Pour conclure, les salariés italiens sont plus épanouis, en meilleure santé car les vacances leur permettent de décompresser. Ils sont également plus productifs par rapport aux américains car ils ne se sentent pas envahis par le stress. Ainsi leur espérance de vie est supérieur à celle des États-Unis (82 ans en Italie / 78 ans aux États-Unis)

LOUIT Clara, GAYE MARION, MAGNE Anna-Clara, ROBIN Manon , ROS Julie

Le système éducatif finlandais : une « utopie » de l’éducation scolaire en Europe. Where to invade next ? – 8

En 2012, le système éducatif finlandais figure en 12e place dans les tests PISA. Trois années plus tôt, ce pays était 3e.

Une réforme radicale était annoncée en avril 2015 pour enseigner par thème avec une approche holistique plutôt que l’approche traditionnelle de sujets restreints comme les maths, l’histoire, la géo, etc.

Pour mieux s’adapter aux défis de l’avenir, le système éducatif se compose de deux grands types de formation :

-la formation théorique, dispensée par les écoles secondaires et supérieures et universités ;

-la formation professionnelle, dispensée par les écoles professionnelles.

Un système basé sur l’égalité…avec la gratuité pour les écoles primaires et secondaires

source image Thumb of Finland
source image Thumb of Finland
  • Remboursement des frais de transport pour les élèves habitant à plus de 5 km ;
  • Fournitures scolaires gratuites ;
  • Pas d’école privée afin de mélanger les classes sociales et d’avoir les mêmes chances de réussite pour tous ;
  • La différence entre les meilleurs et les moins bons élèves est la plus faible au monde ;
  • Les écoles (toutes publiques) sont exactement du même niveau.

…mais aussi sur le bien-être des élèves

Les cours se terminent à 14h30, sauf le lundi, afin de laisser le plus de temps libre à leurs élèves. Ils n’ont pas non plus de devoirs (ou très peu, 10 à 20 minutes par jour et par lycéen contre 90 minutes en France).

Le redoublement n’existe presque pas, car si un élève est en difficulté, il est automatiquement aidé.

A l’école primaire, les finlandais ne passent que 3 ou 4h par jour , repas compris. Ils commencent l’école à 7 ans.

Jusqu’à 13 ans, ils ne subissent aucune évaluation. Ils sont une vingtaine par classe pour un meilleur accompagnement personnel. En filière scientifique les classes sont limitées à 16 personnes pour les travaux personnels.

Concernant leur budget

Malgré tous ces efforts en Finlande, le coût de l’éducation par élève est de 6650 euros entre 7 et 16 ans, de 6000 euros entre 16 et 18 ans dans un lycée et de 9700 euros entre 16 et 18 ans dans une école professionnelle.

Ce système éducatif est financé à 100% par l’ Etat.

 

Jean, Hugo et Matthieu classe de 1ere ES 2

Oncle Bernard – Bernard Maris

« L’homme est un animal communicant. Il parle, écoute, et répond » disait Bernard Maris dans son Antimanuel d’économie publié en 2006. Professeur d’économie, écrivain, et journaliste, il s’était en effet efforcé tout au long de sa vie à rendre accessible et compréhensible l’économie en tant que science.

Oncle Bernard -surnom qu’il s’était attribué dans ses articles pour Charlie Hebdo- se voulait simple, clair, et surtout lucide sur les questions sociétales et économiques. Mettant en pratique sa volonté pédagogique d’abord à Sciences Po Toulouse en tant que professeur, il l’avait poursuivie ensuite au travers de différents journaux de toutes opinions politiques (Marianne, Le Figaro, Le Monde…). Avec un art incontestable de la vulgarisation des principes économiques, il prenait plaisir à expliquer en quoi l’économie devait être une science avant tout humaine (ou molle) et non, comme trop souvent considérée, une science mathématique (ou dure). Il portait en effet un message cher à ses idées : « les modèles sont omniprésents, l’économie est formalisée, elle est devenue inabordable aux littéraires ». Prenant par exemple le modèle de concurrence pure et parfaite, il tentait de démontrer en quoi il n’était qu’une utopie, et que cette même concurrence n’avait que des bienfaits illusoires.  Pour oncle Bernard, les économistes contemporains ne pensent plus que par des théories, et ne réfléchissent plus aux pratiques et aux fonctionnements humains. Les hommes sont trop souvent représentés comme « des fourmis raisonneuses, rationnelles, égoïstes, épargnantes, calculatrices ». Il défendait ainsi la doctrine Keynésienne (de l’économiste du même nom) qui voulait que l’humain effectue des choix en fonctions de phénomènes incalculables (la peur, le désir, l’incertitude…). Ce combat qu’il menait contre les économistes classiques lui valait une image d’un humaniste, considérant que « les équations permettent de se boucher le nez » devant « un réel sale, sentant le bidonville, la souffrance ». Il pensait en outre, que l’économie était dominée par des phénomènes subjectifs et politiques, et que l’usage prépondérant des mathématiques dans ce domaine ne servait qu’à faire « plus sérieux ». C’est donc l’aspect « ludique » -bien que complexe- de l’économie  qui poussait Bernard Maris à débattre sur les plateaux de C dans l’air sur France 5 et dans les studios de France Inter (chaque semaine). Accordant sa science et son temps à de nombreux téléspectateurs et auditeurs, il leur avait permis d’écouter un avis différent de ceux de nombreux économistes libéraux, et de se forger ainsi des réflexions éthiques et morales sur le fonctionnement des sociétés actuelles.

En somme, le surnom Oncle Bernard reflétait bien l’homme qu’il était : un personnage public pédagogue, engagé, et en même temps, très proche des gens à qui il s’adressait. Un économiste qui voulait que sa matière de prédilection soit remise à une place plus modeste, qu’elle fasse émerger des principes et des valeurs comme la solidarité et la gratuité, et que les calculs rationnels n’étouffent pas ces idéaux. Finalement, la transmission du savoir était la plus belle chose que Bernard Maris a pu nous offrir, et aujourd’hui quel plus beau cadeau pouvons nous lui rendre, si ce n’est un hommage digne, à la hauteur de l’homme. Keynes disait : « Les idées, justes ou fausses, des philosophes de l’économie et de la politique ont plus d’importance qu’on ne le pense en général. À vrai dire, le monde est presque exclusivement mené par elles ». Espérons désormais que les paroles d’Oncle Bernard puissent ainsi perdurer et entretenir de profondes réflexions sur tous ces thèmes qui lui étaient chers.

Jean-Briac Le Louette

Les TES rendent hommage à Oncle Bernard

Après avoir lu un certain nombre de chroniques de Bernard Maris, après avoir découvert l’Antimanuel d’Economie, écrit par ce même Bernard Maris,  les élèves ont choisi de réaliser un panneau ECO composé de citations de l’économiste. Panneau  illustré par une formidable caricature réalisée par Marine et Elisa et un montage photo.

Oncle Bernard  Crédit photo : cdiperrier
Oncle Bernard
Crédit photo : cdiperrier

 

crédit photo : cdiperrier
crédit photo : © cdiperrier

 

 

 

 

Adieu Oncle Bernard

 

Bernard Maris Source : http://elisabethparachinicantonales2011.e-monsite.com/
Bernard Maris
Source : http://elisabethparachinicantonales2011.e-monsite.com/

Crise, inégalités, krach, dépression…l’économie c’est un regard sombre sur le monde qui nous entoure .

Loi des rendements décroissants, courbe d’offre et optimum de production,utilité marginale… l’économie ce sont des formules , des théories savantes et parfois un peu soporifiques.

« De quoi parle l’économie?Du partage, du partage de la richesse. Qui regarde le gâteau, qui tient le couteau. C’était le but octroyé à l’économie politique par le grand Ricardo dans son ouvrage, Des principes de l’économie politique et de l’impôt et depuis on n’a pas dit mieux »(B Maris : Antimanuel d’économie. – Bréal. 2003).

Ici les choses deviennent plus intéressantes . Alors, l’économie aurait un sens , un intérêt social évident dans une société qui se dit démocratique : organiser le partage des richesses.

C’est l’un des principaux messages que faisait passer l’économiste toulousain sur les ondes à France Inter , dans ses ouvrages, dans ses articles , et au sein du journal satirique Charlie Hebdo.Il n’a cessé de chercher à désacraliser la discipline pour la rendre accessible à tous,avec un ton souvent provocateur mais toujours pertinent, éclairé, et LIBRE .

Il y a longtemps déjà , il m’a permis de découvrir cette discipline passionnante qu’est l’économie sur les bancs de l’IEP (Institut d’études politiques ) de Toulouse.Aujourd’hui,j’ai du vague à l’âme.

Adieu Oncle Bernard.

V Sabard : professeur de SES ancienne élève du professeur d’économie B Maris