Jeunes en librairie : en audio ou en vidéo

Dans le cadre du dispositif Jeunes en librairie les élèves d’une classe de seconde ont visité la librairie Chantepages et la librairie Préférences. Ils ont rencontré les libraires qui leur ont expliqué ce qu’est une librairie indépendante ainsi que  les maillons de la chaîne du livre (édition, diffusion…).

Suite à des lectures personnelles, les élèves ont ensuite réalisé des chroniques audio ou des bandes annonces littéraires dont un florilège est disponible ci-dessous.

 

Chroniques audio

1- Chronique d‘Hélène sur le roman Bluebird de Tristan Koegel paru aux éditions Didier Jeunesse

2- Frères de sang,  de Mickaël Ollivier –  par JADE

 

3-La vitesse sur la peau,  de Fanny Chiarello – par Maleah

 

4- L’âne culotte,  d’Henri Bosco – par Lucien.

5- Tenir jusqu’à l’aube, de Caroline Fives – par Achille

 

 

Bandes annonces –

1 -Aristote et Dante découvrent les secrets de l’Univers – de  Benjamin Alire Sàenz, par Adam.

 

 

2 -Silo, de Hugh Howey – par Nathan

 

 

3 -La Tresse, de Laëtitia Colombani – par Mathilde

 

Tous les livres sont disponibles au CDI… ainsi que dans vos librairies indépendantes !

C’était mieux avec Michel Serres !

Le philosophe, historien des sciences et académicien Michel Serres – auteur notamment de Petite poucette et de C’était mieux avant ! – vient de mourir.

Afin  de découvrir ou de retrouver sa philosophie, sa pensée, vous avez accès à une sélection de documents (vidéos, livres et articles de revue) sur e-sidoc.

Ci-dessous, retrouver Michel Serres lors d’une rencontre organisée par la Librairie Sauramps le vendredi 15 mars 2013, où le philosophe est venu présenter son essai « Petite Poucette » (éditions du Pommier).

Réalisation  Manuel Deiller – Artcam production

Michel Serres

Une réflexion intéressante sur la culture dans la société marchande – « L’espace philosophique dans une société marchande peut-il se trouver en dehors de la culture, laquelle est aussi une «marchandise»?
En effet, la culture est devenue, assez récemment, une marchandise. Il est possible que la vraie culture, si elle existe, serait en dehors de l’échange marchand, et je peux le démontrer.
Si vous avez du pain, et si moi j’ai un euro, si je vous achète le pain, j’aurai le pain et vous aurez l’euro et vous voyez dans cet échange un équilibre, c’est-à-dire : A a un euro, B a un pain. Et dans l’autre cas B a le pain et A a l’euro. Donc, c’est un équilibre parfait. Mais, si vous avez un sonnet de Verlaine, ou le théorème de Pythagore, et que moi je n’ai rien, et si vous me les enseignez, à la fin de cet échange-là, j’aurai le sonnet et le théorème, mais vous les aurez gardés. Dans le premier cas, il y a un équilibre, c’est la marchandise, dans le second il y a un accroissement, c’est la culture. » (Libération 04/2009)

L’affaire Stéphane

Les acteurs principaux de l’affaire Stéphane.
Crédits photos: CR
Affaire Stéphane – 1

A la suite d’une bagarre lors d’une fête d’anniversaire, Stéphane est blessé à coup couteau et est retrouvé mort dans le canal de l’Ourcq. Trois jeunes gens sont mis en cause dans cette affaire : Jimmy, Diego et Jean-Claude.

C’est l’affaire que les élèves de 2nde 1 du lycée ont reconstituée au début du mois d’avril 2019 au tribunal correctionnel de Tulle.

Le jour où j’ai joué le rôle d’une avocate !

Affaire Stéphane – 2

Avec le projet de procès reconstitué j’ai eu l’occasion de jouer le rôle de l’avocate de la partie civile (de la victime).

Lors des procès, les avocats sont vêtus de la robe noire des avocats. Le rôle de l’avocat de la partie civile est de défendre les droits et les intérêts de la victime et/ou de sa famille. L’avocat peut poser des questions à toutes les personnes qui passent à la barre  pour aider à élucider l’affaire en faveur de son client, et démontrer la culpabilité des prévenus. Ensuite, il doit faire sa plaidoirie devant la tribunal pour expliquer les faits, démontrer la culpabilité des prévenus en argumentant mais aussi expliquer les conséquences pour son client et  sa famille. Il demande aussi lors de sa plaidoirie des dommages et intérêts afin de compenser le préjudice subi par son client ou sa famille.

 


Lors de la plaidoirie de Manon dans la salle des assises du tribunal correctionnel de Tulle.
Crédits photos: CR

 Le travail en amont était assez important mais très intéressant. Il fallait avoir une bonne connaissance de l’affaire pour pouvoir poser le maximum de questions en faveur de notre client. Ensuite il a fallu préparer une plaidoirie. C’est ce qui a été le plus long. En effet, il fallait réexpliquer les faits en démontrant la culpabilité des prévenus et expliquer comment cela a bouleversé la vie de la famille de la victime. Il faut réussir à émouvoir et convaincre les juges. Il faut enfin estimer les dommages et intérêts que l’on va demander pour la victime ou sa famille (ici le prix de la vie d’un jeune homme).
Pendant le procès, il fallait être concentré et savoir s’adapter comme par exemple quand les questions que j’avais préparées étaient posées par quelqu’un d’autre. Il faut aussi parfois modifier des parties de sa plaidoirie selon les réponses apportées par les personnes à la barre. Malgré tout le travail que demande le rôle d’avocat c’est un rôle passionnant et très important. Le travail d’un avocat est important car tout le monde a le droit d’être défendu. J’ai adoré dire ma plaidoirie devant le public et la cour.

Manon

Marion, juge assesseur

Affaire Stéphane – 3

Dans l’affaire Stéphane, j’ai joué le rôle d‘un des deux juges assesseurs. Ce rôle consiste à poser des questions à toutes les personnes passant à la barre afin de faire éclater la vérité sur l’affaire.

A la fin, le président du tribunal et ses assesseurs délibèrent sur la culpabilité des mis en cause et sur les peines à leur infliger. Le travail en amont du procès est assez long, il faut préparer toutes les questions à poser à toutes les personnes interrogées, tout lire, rassembler toutes les informations qui paraissent utiles pour l’audience mais une fois le travail commencé, les questions sont assez simples à trouver.

Le procès reconstitué est une expérience enrichissante, la salle d’audience est très impressionnante, elle est immense et très oppressante. Cette expérience m’a beaucoup plu car elle m’a permis d’apprendre de nouvelles choses et de faire un travail que l’on aurait pas forcément fait dans une autre classe.

Marion Rebuffel

Les juges assesseurs en pleine audition.
Crédits photos: CR

Au tribunal : des enjeux déterminants !

Affaire Stéphane – 4

Dans cette affaire, je jouais le rôle de l’éducateur de Jimmy, l’un des mis en cause.

Ayant rencontré la famille, les parents, les amis et les professeurs de ce jeune, je devais être en mesure d’informer le juge et les assesseurs de la situation de Jimmy sur le plan familial et scolaire. De plus, je devais aussi répondre aux questions des différents  avocats et notamment  de celui de Jimmy auquel je devais donner des éléments nécessaires pour sa plaidoirie.

J’étais très stressé à l’idée de prendre la parole à la barre car en plus des difficultés que je rencontre régulièrement face aux exercices oraux, je trouvais assez peu d’éléments sur Stéphane et je craignais de ne pas pouvoir répondre à toutes les questions qui me seraient posées.

 

 

L’éducateur de Jimmy à la barre.
Crédits photos: CR

Plus tard, quand je me suis retrouvé face au tribunal la première fois, même si je n’étais que le spectateur du procès joué par mes camarades de l’autre groupe, j’avais  un sentiment d’anxiété qui montait. Je savais que le bâtiment était très solennel, ce qui engendre une atmosphère lourde, presque palpable quand on y pénètre. Ce même sentiment s’est intensifié lors du passage officiel au procès auquel j’allais participer. D’autre part, la salle dans laquelle se déroulait le procès était  impressionnante non pas par sa taille mais par sa fonction et son activité : on nous avait dit que des gens libres y étaient entrés mais que ce sont des condamnés qui en étaient ressortis.

Pendant la séance, je redoutais de plus en plus le moment inévitable ou j’allais devoir prendre la parole à la barre. J’attendais mon tour, je réfléchissais déjà aux éventuelles questions qu’on pouvait me poser. J’accumulais un peu plus de stress au fur et à mesure de la séance. Quand enfin arriva mon tour, je me suis présenté à la barre. J’ai évacué une bonne partie du stress quand j’étais face au micro. Contre toute attente, je suis parvenu à faire une prestation orale honorable à mon goût et je fus capable de répondre aux questions que l’on me posât. Cette expérience fut pour moi assez stressante mais également très enrichissante car je pouvais pour une fois me faire une idée concrète d’un véritable procès.

Achille Salmon

Attention, témoin n’est pas coupable !

Olivier l’ami de la victime.
Crédits photos: CR
Affaire Stéphane – 5

Dans l’affaire de Stéphane, j’ai joué le rôle d’Olivier, un témoin et le meilleur ami de Stéphane.

J’ai trouvé le travail en amont plutôt simple mais il faut quand même prendre le temps de le faire correctement. Pour cela j’ai dû me plonger dans la lecture attentive de tout le dossier et porter un regard particulier sur ma déclaration faite aux policiers.

Au moment du procès, quand je suis allé à la barre, le stress est monté très rapidement mais grâce à l’envie de bien faire cela est devenu quelque chose de positif.

 J’ai trouvé la salle des assises, où nous avons reconstitué notre procès, très moderne et assez grande. Cette salle nous donne tout de suite la sensation que des choses importantes s’y décident.

J’ai bien aimé l’expérience car cela m’a fait découvrir la vie dans un tribunal. Ce que j’ai moins aimé, c’est le temps que dure un procès, nous sommes restés assis plus de deux heures à écouter les différents acteurs de cette affaire répondre aux questions. Ce qui était difficile était de répondre aux questions posées par les avocats car ils me considéraient comme un coupable alors que j’étais un témoin.

Le procès reconstitué est une bonne découverte pour moi car cela m’a appris à être plus sérieux dans mon travail et cela a été très intéressant.

Yohan Patient

Qui est vraiment Diego ?

Affaire Stéphane – 6

Dans l’affaire Stéphane, j’ai joué l’éducateur de Diego.

L’éducateur de Diego faisant son rapport à la barre. Crédits photos: CR

L’éducateur doit apporter des informations sur la vie du jeune qu’il suit, notamment sur le plan scolaire et sur le plan familial. Il est donc censé aiguiller le juge dans sa décision, afin qu’il puisse donner une sanction adaptée.

Le travail en amont est plutôt long. Je devais relever toutes les informations sur le jeune Diego mais le moins évident était de me préparer aux questions qui pouvaient m’être posées. Le plus intéressant a été d’être à la barre. En tant que simple spectateur, on ne se rend pas compte de la grandeur de la salle et la responsabilité énorme que porte les juges.

Cette expérience a été très enrichissante et assez stressante. Elle m’a permis de voir d’une façon différente le travail et la réalisation d’un procès.

Quentin Siriex

La mère défend son fils

Affaire Stéphane – 7
Une maman éplorée.
Crédits photos: CR

Lors de cette affaire, j’ai joué le rôle de la mère de la victime, j’étais donc témoin. J’ai dû travailler avec l’avocat de la partie civile avant le procès. C’est très intéressant car j’ai dû créer en quelque sorte le personnage de Stéphane. J’ai donc bien aimé cette partie d’autant qu’elle est relativement simple à réaliser. De plus, j’ai dû penser aux séquelles que la mort de Stéphane a laissées sur sa mère.

Le travail en amont était agréable à réaliser car il était simple mais aussi très important à faire puisqu’il concernait directement la victime.  En tant que mère de la victime, j’ai dû me préparer à répondre aux questions qu’on allait me poser lors de l’audience et à y répondre tout en mettant Stéphane en avant. Lorsque que le moment est venu, on est allé dans la salle des assises pour commencer le procès. Une fois dans la salle, le stress commence  vraiment à monter jusqu’au moment où les questions commencent et on se sent alors beaucoup plus à l’aise.

Cette expérience du procès reconstitué est vraiment géniale car en plus d’être bien encadré, on a découvert des choses sur le tribunal, découvert des nouveaux métiers qui peuvent nous intéresser. Cela m’a également permis d’apprendre à ne pas bouger durant 3h.

Hélaura Nunes