« ..25.. »

 

Affiche expo -
Affiche expo –

 

« Ils sont 25, tous élèves en classe de terminale au lycée Edmond Perrier de Tulle.
Ils ont choisi de suivre l’option facultative arts plastiques et vont exposer leurs travaux, projets et recherches.
Chacun tente de développer une pratique personnelle et de donner sens au geste artistique.
Autour de sujets tels que «Une collection surprenante», «De nouveaux espaces de dessin», «Hors-échelle», «Hybridation(s)»,
les élèves questionnent l’espace, le dessin, la forme, l’objet, le format, le matériau, le corps, le rôle du spectateur…
Comment donner forme à une idée, comment la présenter au regard du passant! »

Rendez-vous à la Cour des arts et à la Galerie « Le Point G » !

Lire pour…

… quelques bonnes raisons de lire,  affichées à la BFM de Limoges dans l’expo  « Fabulator, en voilà des histoires ». (Cliquer sur les images pour les agrandir).

fabulator

 

Ce sont les élèves inscrits au Prix Passerelles qui ont pu apprécier cette expo intéractive autour de la fiction et de la lecture.

Une expo qui propose huit postes clairement identifiés où se côtoient fabrique de textes et usine de textiles. « Textes et textiles ont la même étymologie » précisent les deux commissaires de l’expo. C’est vrai que l’on parle du canevas d’une histoire, d’une histoire cousue de fil blanc. Pas étonnant alors de trouver  des machines à coudre… des textes.

L’humour est bien présent au fil de l’expo notamment dans les cartes postales envoyées par des personnages de fiction

 

source :  http://www.fabulator.ch/
source :
http://www.fabulator.ch/

Et saviez vous que la littérature sert à panser oui , panser avec un A. Pourquoi pas une pharmacopée livresque ?

 

source : http://www.fabulator.ch/
source : http://www.fabulator.ch/

Et vous, comment lisez vous ?

source : http.www:fabulator.ch
Crédit photo : © cdiperrier

Invitation au voyage avec Judith Gueyfier

Les élèves de terminale de l’option Arts Plastiques ont embarqué pour un drôle de voyage mercredi 04 février dans leur salle de classe. C’est Judith Gueyfier, jeune illustratrice, qui leur a proposé de naviguer parmi ses oeuvres colorées.

Cette rencontre se situait dans le cadre de la future Journée départementales de Droits de l’enfant organisée par L’OCCE (Office Central de Coopération à l’Ecole) et la Librairie Chantepages de Tulle. C’est en effet Judith Gueyfier qui  illustrera le village des droits qui sera édifié lors de la JDDE. Elle était donc présente à Tulle pendant une semaine pour prendre contact et préparer son travail.

Avec les élèves, elle   a d’abord évoqué son parcours :  un bac d’arts appliqués puis un BTS de graphisme à l’école Dupperré à Paris, et enfin des études aux Arts-Déco de Strasbourg pour ensuite se  lancer dans l’édition jeunesse.

Les élèves étaient doublement intéressés puisqu’ils sont actuellement dans la perspective du postbac avec l’inscription APB (Admission PostBac).

Voyage coloré

       gueyfier

 

L’artiste a ensuite ouvert son carton à dessins. On a l’ impression, en découvrant ses planches pleines de couleurs, que Judith Gueyfier a trempé son pinceau directement dans les pigments naturels trouvés lors de ses nombreux voyages. Car ce sont ses périples à l’étranger qui inspirent l’illustratrice, et nourrissent son univers graphique.

Une belle rencontre qui transmet le goût du voyage et  qui donnera peut-être aux élèves l’envie  de réaliser leurs propres carnets de voyages, et pourquoi pas de se diriger vers une carrière artistique.

Pour découvrir l’univers de Judith Gueyfier, rendez-vous sur son blog.

 

 

 

 

Charlie…la suite

Suite à l’attentat du 07 janvier contre le journal satirique Charlie Hebdo et à l’assassinat des caricaturistes Charb, Wolinski, Honoré, Tignous et Cabu,  la communauté éducative du lycée Edmond Perrier a souhaité mettre en place un certain nombre d’actions.

Les élèves ont pris l’initiative de  créations diverses : textes, dessins, photographies, journaux, vidéos, des réalisations plastiques… une émission de radio à venir…

Les premières réactions exprimaient surtout un soutien aux journalistes, à l’équipe du journal.

Dans un deuxième temps, des travaux de recherche ont été menés sur la liberté d’expression, la liberté de la presse. Des recherches également  sur les travaux de Bernard Maris économiste et chroniqueur au journal. Des journaux sont encore en travaux, en anglais notamment.

Les articles que vous pouvez lire à la suite de ce post rendent compte des réactions des élèves, de certains travaux réalisés en cours d’ECJS, français, Histoire-géographie, éco-gestion, anglais….(tous dans la rubrique »Bulle de Charlie »).

Tous ne sont pas transposables sur ce blog, aussi, un livre d’or a été mis en place au CDI et l’ensemble des travaux va y être consigné.

Le travail de réflexion en profondeur sur les questions soulevés par ces attentats  continue en classe. 

Crédit photo : Clemi.org
Crédit photo : Clemi.org

La semaine de la presse et des médias à l’école qui se déroulera cette année du 23 au 27 mars sera encore un moment fort pour aborder les questions de liberté de la presse. De nombreuses activités autour des médias, de la fabrication de l’info, des supports d’informations, sont mises en places avec les professeurs de discipline.

Pour l’occasion, et comme chaque année, un kiosque sera installé avec une soixantaine de titres de presse différents. Le lycée va participer cette année encore à l’opération Renvoyé spécial, il s’agit d’accueillir  un(e) journaliste étranger(e) en exil en France car ne pouvant pas exercer son métier dans son pays…

 

Ce que nous avons remarqué au CDI depuis un mois, c’est que les élèves lisent  plus la presse et sont particulièrement attentifs aux dessins de presse.

Mary Rochais, Stéphanie Alexandre, professeures documentalistes

 

Oncle Bernard – Bernard Maris

« L’homme est un animal communicant. Il parle, écoute, et répond » disait Bernard Maris dans son Antimanuel d’économie publié en 2006. Professeur d’économie, écrivain, et journaliste, il s’était en effet efforcé tout au long de sa vie à rendre accessible et compréhensible l’économie en tant que science.

Oncle Bernard -surnom qu’il s’était attribué dans ses articles pour Charlie Hebdo- se voulait simple, clair, et surtout lucide sur les questions sociétales et économiques. Mettant en pratique sa volonté pédagogique d’abord à Sciences Po Toulouse en tant que professeur, il l’avait poursuivie ensuite au travers de différents journaux de toutes opinions politiques (Marianne, Le Figaro, Le Monde…). Avec un art incontestable de la vulgarisation des principes économiques, il prenait plaisir à expliquer en quoi l’économie devait être une science avant tout humaine (ou molle) et non, comme trop souvent considérée, une science mathématique (ou dure). Il portait en effet un message cher à ses idées : « les modèles sont omniprésents, l’économie est formalisée, elle est devenue inabordable aux littéraires ». Prenant par exemple le modèle de concurrence pure et parfaite, il tentait de démontrer en quoi il n’était qu’une utopie, et que cette même concurrence n’avait que des bienfaits illusoires.  Pour oncle Bernard, les économistes contemporains ne pensent plus que par des théories, et ne réfléchissent plus aux pratiques et aux fonctionnements humains. Les hommes sont trop souvent représentés comme « des fourmis raisonneuses, rationnelles, égoïstes, épargnantes, calculatrices ». Il défendait ainsi la doctrine Keynésienne (de l’économiste du même nom) qui voulait que l’humain effectue des choix en fonctions de phénomènes incalculables (la peur, le désir, l’incertitude…). Ce combat qu’il menait contre les économistes classiques lui valait une image d’un humaniste, considérant que « les équations permettent de se boucher le nez » devant « un réel sale, sentant le bidonville, la souffrance ». Il pensait en outre, que l’économie était dominée par des phénomènes subjectifs et politiques, et que l’usage prépondérant des mathématiques dans ce domaine ne servait qu’à faire « plus sérieux ». C’est donc l’aspect « ludique » -bien que complexe- de l’économie  qui poussait Bernard Maris à débattre sur les plateaux de C dans l’air sur France 5 et dans les studios de France Inter (chaque semaine). Accordant sa science et son temps à de nombreux téléspectateurs et auditeurs, il leur avait permis d’écouter un avis différent de ceux de nombreux économistes libéraux, et de se forger ainsi des réflexions éthiques et morales sur le fonctionnement des sociétés actuelles.

En somme, le surnom Oncle Bernard reflétait bien l’homme qu’il était : un personnage public pédagogue, engagé, et en même temps, très proche des gens à qui il s’adressait. Un économiste qui voulait que sa matière de prédilection soit remise à une place plus modeste, qu’elle fasse émerger des principes et des valeurs comme la solidarité et la gratuité, et que les calculs rationnels n’étouffent pas ces idéaux. Finalement, la transmission du savoir était la plus belle chose que Bernard Maris a pu nous offrir, et aujourd’hui quel plus beau cadeau pouvons nous lui rendre, si ce n’est un hommage digne, à la hauteur de l’homme. Keynes disait : « Les idées, justes ou fausses, des philosophes de l’économie et de la politique ont plus d’importance qu’on ne le pense en général. À vrai dire, le monde est presque exclusivement mené par elles ». Espérons désormais que les paroles d’Oncle Bernard puissent ainsi perdurer et entretenir de profondes réflexions sur tous ces thèmes qui lui étaient chers.

Jean-Briac Le Louette

Un Homme Génial

Dans la vie, il avait l’air d’un épagneul triste. A la radio, c’était le roi des fausses colères. Dans ses livres, il était érudit, iconoclaste et souvent dispersé. Mais une fois les micros fermés, les caméras éteintes, Bernard Maris devenait un homme bienveillant, chaleureux, plein d’humour. Ce qui lui avait valu son fameux surnom d’ « Oncle Bernard » dans les colonnes de « Charlie Hebdo », où il écrivait depuis plus de vingt ans. Il œuvrait avec toute son intelligence, son dynamisme et son ingéniosité à la mise en place et aux premiers travaux de ce dernier. Son humour caustique mais jamais haineux .
Ses interventions étaient toujours le fruit d’une mûre réflexion et jamais dictées par les soubresauts de l’actualité. C’était un homme d’une grande bienveillance, qui privilégiait la relation humaine, un homme de conviction, un esprit libre qui choisissait toujours le dialogue plutôt que le conflit.

 

Crédit photo femmesdetunisie.com

Bernard Maris, un économiste pas comme les autres

    

Bernard-Maris-01
Crédit photo webullition.info

Cet homme de nature drôle et passionné par ce qu’il faisait avait le don de rendre jubilatoire une discipline,l’économie, très souvent présentée comme étant austère.

    A travers les différents livres qu’il a pu écrire dont «La bourse ou la vie», «Keynes ou l’économiste citoyens» et ses caricatures à «Charlie Hebdo», Oncle Bernard comme ont le surnommait arrivait à expliquer l’économie au grand public tout en critiquant certains de ses confrères néoclassiques. Par exemple lorsqu’il a expliqué que pour sortir de la crise il fallait effacer une partie des dettes de la zone euro. Grâce à son goût du débat et son humour, Bernard Maris trouve un débouché naturel à la radio et à la télévision. Chaque samedi,sa chronique sur France Inter «J’ai tout compris à l’économie» prolongeait les nombreux ouvrages de vulgarisation dans lesquels il montrait les failles du capitalisme et ses excès.

    Bernard Maris laisse derrière lui «le brouillon d’un livre inachevé, un éloge de cette France qu’il a tant critiqué parce qu’il l’aimait» ( A. D’Abbundo)

 

Axel Magadoux.

 

Bernard Maris : un regard critique sur l’euro

Cet article a été publié le 24 septembre 2014 dans Charlie Hebdo par Bernard Maris.

Il y critique l’euro et nous montre son inquiétude face à l’avenir de la monnaie européenne en opposition aux autres pays.

«  L’autre politique économique, ou comment échapper aux Chinois.

Sortir de l’euro permettrait de retarder la conquête de notre marché du travail par la Chine.

Existe-t-il un autre modèle que le modèle Valls – Fillon – Juppé – Sarkozy ? Oui, il y en a un, et un seul. C’est le modèle macroéconomique fondé sur une sortie totale ou partielle de la zone euro. Autrement dit, et je pèse mes mots, si on ne sort pas partiellement ou totalement de la zone euro, la seule politique macroéconomique possible est celle de Valls-et-les-autres.

– Si l’on garde l’euro, le seul moyen de ne pas crever face à la politique menée par l’Allemagne est de mener une politique de contre-offensive en vendant nos produits faits par nos petites mains, travaillant plus dur et plus longtemps pour des salaires plus faibles. A cette seule condition, on peut espérer tenir sur le radeau. Combien de temps ? Un demi-siècle environ. Après, toute la technologie sera passée aux Indiens et aux Chinois, qui deviendront nos employeurs.

– Une sortie totale ou partielle de la zone euro permettrait à l’économie française de se redresser plus rapidement, avec un coût inférieur en termes de pouvoir d’achat et de souffrance sociale. On gagnerait 25 ans environ par rapport au plan Juppé-Valls. Une génération de gagnée. Une cohésion sociale plus forte, pour envisager l’avenir (les conditions de travail offertes par nos futurs employeurs, les Chinois et les Indiens ; les conditions de rivalité de nos anciens amis – les Espagnols, les Allemands, etc, à qui nous aurions damé le pion).

Je ne vais pas exposer à nouveau les conditions d’une sortie intelligente et raisonnée de l’euro, négociée avec nos partenaires de la zone.

On aura beau dire que, français ou étranger, un patron est d’abord un patron, et que son capital comme son âme, par définition, sont mondialistes ou apatrides ou internationaux, un gouvernement français dominé par des patrons étrangers serait totalement soumis, muselé, sans aucun pouvoir.

Un gouvernement français dominé par des patrons français aurait plus d’autonomie parce qu’il pourrait négocier ses prébendes, fiefs, affermages contre quelques avantages sociaux relevant du modèle dit « français ». Or, pour pouvoir négocier ces fiefs, affermages (ainsi les concessions des autoroutes honteusement refilées par Villepin), il faut au moins être propriétaire du bien public fondamental qu’est l’argent.

Donc il faut sortir partiellement ou totalement de l’euro. Pourquoi l’euro ? Pour l’Europe fédérale. Qui veut de l’Europe fédérale ? Hollande et Bayrou. C’est peu. L’Allemagne ne veut pas d’Europe fédérale, ni l’Espagne, ni l’Italie, ni personne. Peut-être la Belgique et le Luxembourg, mais certainement pas le Royaume-Uni, la Pologne ou l’Irlande. Ou l’Italie. Ciao l’euro, et vraiment pas de regret !

Bernard Maris

(Charlie Hebdo, mercredi 24 septembre 2014, page 6)

Mise en ligne CV : 27 septembre 2014 »

Claire Vieaud & Pauline Jenty

Un hommage rendu aux Etats-Unis

Les élèves de 1er Es,602, ont réalisés des travaux à propos de Charlie.

Bernard Maris est mort avec ses amis dans le massacre de Charlie Hebdo. Chez les économistes, il est donc de bon ton de saluer la mémoire de l’ancien collègue. Il y a les hommages émouvants, comme celui de l’équipe de l’émission « On n’arrête pas l’éco » sur France inter qu’on entendait pleurer à l’antenne samedi dernier.

Il y a les hommages distanciés et sincères, comme celui du gouverneur de la Banque de France Christian Noyer qui déplore le décès du membre atypique du comité de politique monétaire qu’était Oncle Bernard. Etonnants, comme la photo (voir ci-dessous) prise par les employés de la Banque centrale de l’Etat de New York.

crédit photo lejdd.fr
crédit photo lejdd.fr

La Fed de New York rend hommage à Bernard Maris

Sur une photo publiée sur Twitter, des membres de la Federal Reserve Bank posent avec un écriteau «Je suis Bernard».

Bernard Maris aurait souri en ce moment. Voir des membres de la Federal Reserve Bank of New York lui rendre hommage en tenant un panneau avec écrit «Je suis Bernard», l’aurait amusé. Décédé dans la fusillade au sein de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, l’économiste était un personnage atypique.

Pourfendeur du libéralisme, candidat en 2002 aux élections législatives sous l’étendard des Verts, il avait été nommé membre du conseil général de la Banque de France en 2011, par le président du Sénat Jean-Pierre Bel.

C’est cette institution qui a posté hier une photo dans laquelle des collaborateurs de la Fed New York saluent l’économiste. La banque fait partie de la Réserve fédérale des États-Unis, autrement dit la banque centrale.

«Oncle Bernard» a collaboré pour différents journaux, dont Charlie Hebdo dans lequel il tenait une chronique économique. Il était également actionnaire du journal à hauteur de 11%. Le jour de l’attentat, l’économiste était en conférence de rédaction dans les locaux de l’hebdomadaire.

Bernard Maris a rédigé de nombreux ouvrages de vulgarisation économique. Ayant une grande estime pour l’économiste britannique John Maynard Keynes, il a publié en 1999 Keynes ou l’économiste citoyen (Les Presses de Sciences Po).

http://video.lefigaro.fr/figaro/video/jean-marc-daniel-attentat-a-charlie-hebdo-retour-sur-le-parcours-de-bernard-maris/3978473087001/

http://www.franceinter.fr/personne-bernard-maris

Dionisio Sara, Arnold Camille, Jammot Camille