Dans la vie, il avait l’air d’un épagneul triste. A la radio, c’était le roi des fausses colères. Dans ses livres, il était érudit, iconoclaste et souvent dispersé. Mais une fois les micros fermés, les caméras éteintes, Bernard Maris devenait un homme bienveillant, chaleureux, plein d’humour. Ce qui lui avait valu son fameux surnom d’ « Oncle Bernard » dans les colonnes de « Charlie Hebdo », où il écrivait depuis plus de vingt ans. Il œuvrait avec toute son intelligence, son dynamisme et son ingéniosité à la mise en place et aux premiers travaux de ce dernier. Son humour caustique mais jamais haineux .
Ses interventions étaient toujours le fruit d’une mûre réflexion et jamais dictées par les soubresauts de l’actualité. C’était un homme d’une grande bienveillance, qui privilégiait la relation humaine, un homme de conviction, un esprit libre qui choisissait toujours le dialogue plutôt que le conflit.