Un peu d’humour vache !

Aff-STJust-2015Le 1er octobre les Terminales du lycée Edmond Perrier de Tulle se sont rendus au Festival International de la Caricature et du Dessin de Presse et d’Humour dans une atmosphère conviviale et bon enfant ! Ils sont allés à Saint-Just le Martel où a eu lieu la 34ème édition du festival.

Cette année, plusieurs expositions ont été mises à l’honneur autour du thème « la Liberté d’en rire ». De nombreux salariés et bénévoles se sont démenés dans le cadre de l’organisation du Salon de l’Humour, celui-ci ouvert toute l’année, pour permettre à leurs visiteurs de découvrir pendant une dizaine de jours des caricaturistes et des dessinateurs du monde entier. C’ est « avec la volonté de faire partager des éclats de rires et de faire se dessiner des sourire » nous dit Monsieur Gérard Vandenbroucke, président du salon, que quiconque sait prendre son mal en patience, peut se faire croquer par des professionnels gratuitement, dont les crayons comme la langue sont parfois bien pendus !
Les lycéens ont donc pu assister aux nombreuses expositions dont celle dédiée à la caricaturiste vénézuelienne Rayma, la gagnante du 33ème festival. Ou encore celle de Cartooning for Peace présentée par une association d’artistes pour la liberté d’expression, en passant par l’exposition historique des caricatures de la IIIème République. Ils ont eu le loisir de reproduire pendant la journée, les caricatures ou les dessins qu’ils ont le plus appréciés, et d’en expliquer le sens par leur propre interprétation !
Les élèves ont aussi été particulièrement touchés par l’hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo. Notamment par le geste de Madame Wolinski qui a tenu à faire don du bureau de son mari au festival. Ils ont donc eu la chance de contempler l’espace de travail du caricaturiste dans l’ état exact dans lequel il était du temps où le dessinateur y travaillait encore. Les bénévoles ont fait un travail formidable en numérotant tous les livres de sa bibliothèque et en les replaçant exactement dans le bon ordre. On retrouve ses derniers dessins, des ébauches au crayons, posées pêle-mêle sur le bureau sous les yeux attentifs de Madame Wolinski dont le dessinateur gardait la photographie près de lui.
A la mémoire des caricaturistes, un arbre de la paix a été planté samedi matin après le très émouvant discours de la fille d’Honoré, symbolisant une éternelle « Liberté d’en rire ».

St Just 2015

Une partie de l’exposition était donc consacrée à Charlie Hebdo suite aux attentas qui ont entaillé la liberté d’expression. Après avoir interrogé des élèves d’une classe de CM1 sur leur atelier de discussion, autour des caricatures qu’ils avaient fait, les lycéens ont pu constater que le festival est accessible aux petits comme aux grands. Les enfants âgés de 7 à 9 ans ont manifesté leur enthousiasme aux lycéens se bousculant pour raconter ce qu’ils avaient entre autre que dessiner une caricature est une bonne chose, elle sert d’arme contre les stéréotypes même si y en a qui font peur !. En voilà une vision innocente sans être pour le moins irréaliste ! La classe de CM2 de la même école également présente à l’exposition ont, eux, retenu un dessin en particulier, un homme est suspendu à un lustre car il a peur d’ un crayon. Les enfants ont fait le lien entre le crayon et les dessinateurs de Charlie Hebdo ainsi qu’entre l’homme suspendu et les terroristes. Le dessinateur est un héros qui se bat pour la liberté d’expression victime d’une mort injuste. Leurs enseignants nous ont confiés que cette journée au salon permet aux enfants d’accéder à la culture de manière plus vivante, d’avoir la possibilité de connaître les informations notamment pour le nouvel enseignement moral et civique. L’atelier leur a permis d’appuyer leurs pensées sur un support visuel favorisant leur interprétation personnelle.
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En outre, le dessinateur Ydel, présent au salon, nous confie son parcours et ses idées : « enfant j’ai toujours été intéressé par le dessin mais pour faire plaisir à mes parents j’ai fait de longues études ! Il y a 20 ans, j’ai décidé de reprendre le dessin, et je travaille aujourd’hui dans la presse en tant que dessinateur humoristique. (…) J e suis pour la liberté d’expression dans le sens « extrémiste » du terme, c’est à dire que je ne souhaiterais aucun cloisonnement politique. »
Comment ne pas terminer, enfin, avec une note d’humour ? Méditez cette phrase de Desproges :  « on peut rire de tout mais pas avec tout le monde ! »

Pauline J / India B -TL2