Lorsque les inégalités et les discriminations sont ancrées dans la société, certaines personnes se démarquent et proposent leur aide à ceux qui se trouvent dans le besoin. Parmi elles Madeleine Antoine.
Madeleine Antoine, retraitée, ancienne conseillère d’orientation psychologue et professeure des écoles, a partagé son parcours et ses motivations. Elle a à coeur de partager son combat contre les discriminations notamment avec des jeunes.
Cette envie de rendre service aux autres est innée chez elle. Madeleine Antoine est investie dans plusieurs associations : la Ligue des droits de l’homme (LDH) et Réseau éducation sans frontières (RESF). Son combat consiste principalement à venir en aide aux mineurs isolés et aux femmes migrantes. Dans cet objectif, elle apporte des conseils dans le domaine administratif, notamment pour l’obtention des titres de séjour. Pour cela elle accompagne fréquemment les personnes concernées à la préfecture par exemple. Elle assiste également les personnes dans la recherche de travail ou de formation. Elle oeuvre à faire reconnaître les droits des personnes.
Par ailleurs elle est fortement préoccupée par la situation des mineurs isolés qui se retrouvent seuls en Europe. Mais aussi par les femmes en demande d’asile souvent porteuses d’histoires personnelles difficiles (victimes de violences conjugales, mariages forcés…) qui les obligent à quitter leur pays.
Quand on demande à Madeleine Antoine ce qui la pousse à s’engager ainsi : « Le principe de fraternité », répond-elle avec conviction.
Mathieu Bosredon, sportif paraplégique de 30 ans champion de Handbike*, évoque l’intégration des personnes en situation de handicap dans la vie quotidienne en France.
La lutte contre les discriminations à l’égard personnes porteuses de handicap, où en est-on ?
La France a un retard assez important par rapport aux pays anglo-saxons (de 15 à 20 ans). Elle fait des efforts considérables mais malheureusement, on trouve encore des discriminations lors des entretiens d’embauche par exemple. D’après Mathieu, « la France manque de formations, les professionnels ont trop d’idées reçues sur les handicapés ». En France, on ne met pas en valeur les personnes en situation de handicap, comme le font par exemple les pays anglo-saxons dans les films, séries et publicités. « Il reste des progrès à faire » ajoute t-il.
Quel engagement personnel dans cette lutte ?
Mathieu aide les personnes en situation de handicap en les encourageant au maximum sur les réseaux sociaux : chacun peut lui poser des questions auxquelles il répondra avec plaisir, en essayant de les motiver. Ils les pousse à aller de l’avant, à faire du mieux qu’ils peuvent, à donner le meilleur d’eux-mêmes. Mathieu donne l’exemple en pratiquant son sport : il veut ainsi prouver que chacun peut faire de grandes choses et être fier de soi. Le handicap ne devrait freiner personne dans ses aspirations.
L’insertion de Mathieu et son avis sur l’inclusion à l’école.
Mathieu a vécu son enfance en Corrèze et, comme les autres enfants, a pu suivre une scolarité classique car les écoles qu’il a fréquentées permettaient déjà l’inclusion des personnes en situation de handicap. A l’âge adulte il constate que la discrimination se fait davantage sentir, notamment lors des entretiens d’embauche. Néanmoins les idées reçues tendent à disparaître et la société commence à apprendre à vivre avec les personnes en situation de handicap.
A la question « Vous sentez-vous différent ? » Mathieu répond « tout le monde est différent, et c’est une bonne chose mais personne ne doit se sentir exclu ».
La discrimination semble de moins en moins prégnante, cependant des progrès sont encore à faire en matière de tolérance et d’inclusion. La France fait beaucoup d’efforts à ce sujet même si elle a encore beaucoup à apprendre… Mathieu Bosredon est optimiste.
* Le handbike ou « vélo à propulsion manuelle » est une discipline handisport apparentée au cyclisme.
Vous pouvez suivre l’actualité et le combat de Mathieu sur Facebook,
Aujourd’hui, les militaires qui ne sont plus actifs professionnellement s’investissent activement pour la jeunesses.
Eric Zavras et Yves Lasvigne Délégué militaire Corrèze du SNU
Yves Lasvigne est un militaire toujours en activité qui a pour responsabilité de représenter toutes les armées en Corrèze. Engagé depuis longtemps dans la citoyenneté il explique que dès sa jeunesse il a voulu s’impliquer pour les autres notamment dans des clubs de sports lorsqu’il était au lycée.
Eric Zavras est un militaire retraité de 62 ans et tout comme son confrère, a fait partie de l’armée de terre pendant près de 40 ans. Il s’occupe de la direction de la citoyenneté deux fois par semaine à Tulle.
Le SNU, service nationale universel, a été créé par Édouard Philippe en 2019 et est une des promesses de campagne du président Macron. Ce service a pour objectif de renforcer les liens de fraternité entre les jeunes français et de promouvoir l’investissement des jeunes dans la société actuelle ainsi que le sentiment d’engagement dans la république. « L’apprentissage en collectivité est nécessaire » insiste Eric Zavras.
Le métier de militaire n’est pas une profession facile, n’est pas un métier comme les autres. Un militaire, se doit de faire preuve d’une citoyenneté « exacerbée » tant dans son métier qu’en tant que civil précise Eric Zavras.
Quand on leur demande si le SNU permet aux jeunes de devenir un peu plus citoyens dans le monde actuel et si le niveau de citoyenneté a évolué avec le temps, ils sont unanimes pour dire que le SNU permet d’augmenter la citoyenneté et de s’impliquer. Ils sont plus mitigés quant à l’évolution dans le temps : « il y a plusieurs années on n’avait pas besoin de faire des actions pour inciter les personnes à s’engager en tant que citoyen, cela se faisait plus naturellement ». Il semblerait en effet que les jeunes perdent les valeurs de la France.
Par ailleurs, ils expliquent que depuis 20 ans on parle plus de la citoyenneté à cause des attentats. Pour eux, « être un citoyen impliqué dans la vie, se résume principalement à vivre en collectivité mais surtout apprendre ses droits mais aussi ses devoirs ».Une des qualités du service militaire (disparu en 2002) était de réaliser un « brassage des jeunes ». Cela permettait de rencontrer des personnes provenant de tout milieu social et géographique. Cependant la fin de ce service a été inévitable car l’armée étant professionnelle elle nécessite des études spécifiques.
Ainsi le SNU a été crée afin de permettre aux jeunes de participer à des actions dans un département différent du leur, de sortir de leurs habitudes et d’apprendre à vivre en collectivité. Pour pouvoir y participer les jeunes doivent d’abord faire la démarche de s’inscrire. Puis ils vont participer à un séjour de 15 jours en collectivité avant de pouvoir apprendre à s’investir pour les autres en faisant des travaux d’intérêt général par exemple.
Le rallye citoyen, un lieu de d’engagement
Le rallye citoyen fête cette année ses 7 ans d’existence. Il est dédié aux collégiens regroupés en équipes, et le principe consiste en plusieurs ateliers civiques et sportifs sur un thème local et le but de cette opération est de permettre des échanges historiques et citoyens entre les collégiens et les partenaires comme les pompiers, la gendarmerie, l’armée, des représentants de communes ou des associations.
Ce rallye est composé de plusieurs ateliers comme allant par exemple du secourisme, à la découverte des métiers de la défense, en passant par le parcours du combattant qui est l’activité majeure et sélective pour l’armée et bien d’autres. Le Lieutenant colonel Lasvigne précise que ce rallye a été organisé sur une journée avec différents intervenants qui doivent expliquer aux collégiens leurs différentes implications dans la citoyenneté en fonction de leurs métiers. « Ces interventions apportent une prise de conscience dans les différents niveaux de citoyenneté chez les jeunes ». A l’issue de cette journée les jeunes repartent donc avec une connaissance plus élargie des domaines de l’entraide, « une réelle prise de conscience de la citoyenneté ». Il y a aussi une émulation grâce au classement final avec des récompenses.
Le 29 novembre 2017 dans la ville de Tulle vers 4 heures du matin, un homme affirmant porter des explosifs et des armes est entré dans le commissariat. L’homme menaçant de se faire exploser, l’hôtel de police a donc été évacué et un périmètre de sécurité a été mis en place à l’extérieur du bâtiment ainsi que dans la ville. Le forcené a été maitrisé par l’intervention du RAID provenant de Toulouse. L’homme a été neutralisé par une balle dans la jambe et a ensuite été conduit à l’hôpital dans la matinée. L’enquête a révélé que ses armes étaient factices, il ne s’agissait que d’un cas de dépression.
D’autre part, quatre mois auparavant la ville de Brive, qui est aussi située en Corrèze à une quarantaine de kilomètres de Tulle, a aussi subi une fausse alerte. Sur un chantier, un conducteur d’engins de travaux public allant s’installer sur son outil de travail a retrouvé sur l’appareil un mot disant » Si tu démarres cet engin il explose ». Un périmètre de sécurité a été mis en place autour du chantier, un garage automobile et un supermarché situés à proximité ont dû être évacués.
Pour sécuriser le lieu, une équipe de déminage de bombes de Bordeaux est intervenue afin de vérifier la présence d’explosifs ou non. Après l’analyse de l’engin, l’expertise a prouvé qu’il n’y avait pas de bombe sur le site ni sur la machine. Le périmètre a été levé et le chantier et les commerces ont pureprendre leurs activités.
L’association France Parkinson est implantée dans de nombreux départements mais il n’y avait pas encore d’antenne en Corrèze.Très récemment une réunion s’est déroulée à Seilhac afin de concrétiser la création d’un comité départemental.
La maladie
La maladie de Parkinson est diagnostiquée autour dès 58 ans et elle touche environ 200 000 personnes. Les symptômes majeurs de cette maladie sont la lenteur dans les mouvements, la rigidité des muscles et les tremblements au repos. Il existe différents traitements comme la chirurgie ou les médicaments. Les facteurs environnementaux et la forte exposition aux produits chimiques et aux solvants est une des causes de cette maladie.
Entretien
Madame Monteiro de St Viance est à l’initiative de la création de cette association corrézienne et déléguée titulaire, elle a accepté de répondre à nos questions (entretien téléphonique du 23 mars) :
– Axelle et Anissa : Pourquoi le projet d’un Comité Départemental France Parkinson en Corrèze ?
–Maryse Monteiro : « Parce qu’il y a beaucoup de personnes atteintes de Parkinson en Corrèze ».
– Axelle et Anissa : Pourquoi vous investissez-vous pour cette cause ?
– Maryse Monteiro : « J’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de faire quelque chose pour les nombreuses personnes atteintes de Parkinson car j’ai moi-même une personne proche qui souffre de cette maladie».
– Axelle et Anissa : A propos de la journée mondiale de Parkinson le 11 avril, quelles sont actions en Corrèze ?
– Maryse Monteiro : « A l’hôpital de Brive, il y aura un accueil des patients et de leurs proches ».
Un centre d’éducation thérapeutique est en projet au centre hospitalier de Tulle qui permettra d’aider les laboratoires à la recherche d’un autre traitement.
Par ailleurs, une marche sera organisée à Saint-Martial de Gimel le samedi 27 mai, et les bénéfices seront reversés à l’association France Parkinson.
L’association est un soutien moral pour les patients et leurs proches et un comité départemental leur sera d’une grande aide.