Des films !

Vous le saviez ça qu’on pouvait emprunter des DVD au CDI  ?

 

 

 

Si vous souhaitez emprunter des films (science fiction, classiques, films d’auteurs,  films d’animation, à dimension sociale ou pur divertissement… ),

films de fiction ou documentaires ,

et les visionner (en toute légalité) :

rendez-vous au CDI !

Le chèque livre

Très bonne rentrée à chacune et à chacun !

 

La nouveauté pour cette rentrée, c’est l’attribution par la Région Nouvelle Aquitaine d’un chèque livre de 20€ pour chaque lycéen. Il permet l’achat de tout ouvrage dans les librairies partenaires de Nouvelle Aquitaine. A Tulle vous pouvez utiliser ce chèque livre dans les librairies :  ChantepagesPréférences et  Trarieux.

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Bonne idée pour vos achats d’oeuvres intégrales !

Le tuto est ici :

Jeunes en librairie : en audio ou en vidéo

Dans le cadre du dispositif Jeunes en librairie les élèves d’une classe de seconde ont visité la librairie Chantepages et la librairie Préférences. Ils ont rencontré les libraires qui leur ont expliqué ce qu’est une librairie indépendante ainsi que  les maillons de la chaîne du livre (édition, diffusion…).

Suite à des lectures personnelles, les élèves ont ensuite réalisé des chroniques audio ou des bandes annonces littéraires dont un florilège est disponible ci-dessous.

 

Chroniques audio

1- Chronique d‘Hélène sur le roman Bluebird de Tristan Koegel paru aux éditions Didier Jeunesse

2- Frères de sang,  de Mickaël Ollivier –  par JADE

 

3-La vitesse sur la peau,  de Fanny Chiarello – par Maleah

 

4- L’âne culotte,  d’Henri Bosco – par Lucien.

5- Tenir jusqu’à l’aube, de Caroline Fives – par Achille

 

 

Bandes annonces –

1 -Aristote et Dante découvrent les secrets de l’Univers – de  Benjamin Alire Sàenz, par Adam.

 

 

2 -Silo, de Hugh Howey – par Nathan

 

 

3 -La Tresse, de Laëtitia Colombani – par Mathilde

 

Tous les livres sont disponibles au CDI… ainsi que dans vos librairies indépendantes !

Pleins feux sur le Festival du moyen métrage pour les élèves de L&S

 

Crédit Photo : MG

Des mines réjouies pour leur première participation au Festival international du Moyen métrage de Brive !

Les élèves de l’enseignement d’exploration Littérature et société ont assisté à deux séances de projection.

Le matin était consacré à une séance autour de Laëtitia Dosch : après le visionnage de Vilaine fille mauvais garçon de Justine Triet et de Extrasystole de Alice Douard, l’actrice est venue à la rencontre des élèves. Pétillante actrice qui a confié être ravie de rencontrer le public lycéen, elle a su captiver les élèves grâce à son énergie, ses anecdotes de tournage et sa générosité. Les applaudissements ont été bien nourris pour la remercier.

Petite précision : Laëtitia Dosch était un des 5 membres du jury du festival.

L’après-midi les élèves ont participé aux projections de deux films en compétition : Les Amoureux de Pablo Dury et Falaises de Sébastien Téot et Martin Tronquart. Projections suivies de rencontres avec les réalisateurs mais aussi, et c’était une surprise, avec 3 des comédiens. A noter également que chacun a pu voter car chaque spectateur est amené à donner sa voix pour le Prix du public.

Deux des élèves du groupe faisaient cette année partie du jury jeune : Anaïs Bordes et Anaël Battut. Elles ont donc passé une partie de la semaine en  salle de projection. Elles livreront bientôt quelques informations sur cette expérience…

Affaire à suivre…

Berlin sequenz

Une riche journée  avec le Bottom Théâtre

entre représentation, discussions et ateliers pour 4 classes du lycée

Berlin Sequenz, la pièce de Manuel Antonio Pereira mise en scène par Marie-Pierre Bésanger, a été présentée aux lycéens jeudi 28 mars, en matinée et dans l’après-midi.

Un texte qui interpelle les jeunes lycéens sur la notion d’engagement, sur le désir d’un autre monde possible. On peut s’interroger à propos de  « la génération des 20 ans en Europe, anesthésiée par le consumérisme de masse et qui ne connaît plus qu’une liberté sans puissance d’agir [s’il y a ] des alternatives encore possible ? ».

Un autre monde est-il possible ? A l’issue de la représentation les  lycéens ont été amenés à discuter avec les jeunes comédiens autour des valeurs de l’engagement, des relations humaines dans un groupe (entraide, trahison, soutien…).

Voir ici l’article paru dans l’Echo de la corrèze du 29 mars 2019.

 

 

 

Polypoésies : Une lauréate au lycée !

Dans la cadre du Printemps des poètes ayant pour thème cette année la beauté, l’association les Petits pois sont rouges (Tulle) a organisé un concours de poésie intitulé Polypoésies. Ce concours était proposé d’une part aux moins de 12 ans et d’autre part aux moins de 18 ans. Lucie L. élève en classe de 1ère S est la lauréate du concours dans la catégorie moins de 18 ans.

 

La colère ne m’emporte pas,

Elle est belle. Ses yeux en amande, Ses cheveux qui ondulent.

Peinture de Lucie L.

Un oiseau passe au dessus de nous.

Jamais je n’avais ressenti une telle

angoisse à propos du

calme 

qui pourrait m’envahir.

Je ne demandais que lui,

Le calme.

Est-il présent,

Là, S’immiscant entre nos deux corps ?

Est-ce lui qui nous sépare ?

Le calme ?

La girouette de mes sentiments ne perturbe pas son regard posé sur moi.

Elle est présente, A seulement quelques pas de moi, Me faisant face,

Ses pieds ancrés au sol.

 Aucun geste ne trahit sa contemplation.

Aucune ligne ne se creuse sur son visage.

Les vrombissements de mon cœur ne se propagent pas jusqu’à mes pupilles.

Je ne veux pas qu’elle voit que je tremble.

 

Lucie L.

La maison d’édition : comment ça marche ?

Les coulisses de la réalisation d’un livre

De la plume de l’auteur aux mains des lecteurs, nombreuses sont les personnes qui apportent leur pierre à l’édifice…

Tout commence par l’auteur : il se sert de son environnement et de son expérience comme inspiration mais il peut s’inspirer d’oeuvres ou de son imagination pour créer un écrit. L’auteur, en fonction de son genre littéraire (BD, Roman graphique, Manga etc.) peut être amené à collaborer avec un illustrateur ou un graphiste. Ceux-ci sont chargés de retranscrire le livre en images (couverture, illustration dans le texte). Il donne une dimension supplémentaire à l’oeuvre. L’auteur doit alors écrire puis présenter ses textes à un assistant d’édition.

L’assistant se charge quant à lui du suivi du livre, et peut en modifier l’organisation graphique, rajouter des illustrations et optimiser la rédaction. Il est en partie responsable de la réussite de l’oeuvre, et participe au comité de lecture.

Ensuite le comité de lecture est amené à faire un choix concernant les textes édités, le format, la couverture, le titre, texture du livre, type de papier ou encore la police d’écriture. Ils proposent ensuite leur sélection au directeur.Ce dernier est assigné à choisir les livres publiés par rapport à la ligne éditoriale de la maison d’édition dont il est responsable, il supervise la fabrication matérielle de l’ouvrage. Puis il délègue à ses assistants commerciaux la distribution aux libraires.

En dernier lieu, l’assistant commercial se charge de la diffusion du livre, il fait connaître le livre auprès des libraires  des lecteurs, des médiathèques et des documentalistes  . Il fait office d’intermédiaire entre le client et l’entreprise. Il a la responsabilité de la gestion économique de cette dernière comme la commande et la vente des livres.

On s’aperçoit dès lors que la conception d’un livre n’est pas dû à la seule contribution de l’auteur mais à une multitude de professionnels  qui régissent la chaîne du livre . Elle s’accompagne en effet d’une réalisation ou chacun effectue sa part de travail afin de parvenir à un véritable ouvrage qui pourra être mis à disposition des lecteurs.

Etienne Meyrignac,Graham Beix

Foire du livre et des surprises

Le Vendredi 9 Novembre, nous avons eu la chance d’aller à la Foire du livre de Brive. Entre découvertes d’auteurs et beaux projets, ce fut une sortie riche en découvertes.

 

Juvénal Abita : ambitieux et audacieux

 

source : http://www.brivemag.fr/

Juvénal Abita est poète et écrivain. Il a émigré du Togo vers la France en 2012. Un émigré quitte son pays pour des raisons économiques, politiques, climatiques etc.… Depuis 2012, il concilie son métier de chirurgien à la clinique Saint-Germain (Brive) et sa passion pour l’écriture. La phrase « l’humanité est notre identité » lui tient vraiment à cœur car il trouve qu’elle lui correspond. Une maxime qu’il a reprise pour son projet de livre e-migré. C’est dans les moments de douleur qu’il arrive à exulter le petit génie qui est en lui, il a écrit six ouvrages qui racontent son histoire et tous les moments émouvants qu’il a vécus. Il aime aussi adapter ses textes en musique, il constate que le destin de la poésie est de faire chanter les mots, il a donc sorti un album de neuf titres « Feu de tout bois ».

 

Annie Courtiaud : sans un mot

Source :www.editionsapeiron.com

Annie Courtiaud est une artiste peintre qui se démarque avec un style bien à elle. Ses petits livres colorés aux dessins originaux et abstraits parlent d’amour, de rêves et de voyages. Ses ouvrages sont pliés en accordéon permettant à chacun d’admirer le livre à sa façon, laissant libre cours à notre imagination et nos sentiments. Zig zag, Soleil, S’il n’y avait qu’un mot… sont édités aux éditions Apeiron.

 

Comme les autres

 C’est à l’initiative de l’ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés) de Malemort que l’idée a commencé à germer : le projet de réunir un groupe de 25 handicapés moteurs ou psychiques et de mettre en mots leurs émotions. Cinq auteurs régionaux, Aude Courty, Christian Lainé, Anthony Signol, Jean-Paul Malaval et Sébastien Vidal,  se sont lancés dans ce projet d’édition différent de leurs publications habituelles. Ces cinq auteurs régionaux ont participé à ce projet pour recueillir et retranscrire les sentiments et émotions. Ce livre a été auto-édité ce qui demande des sacrifices et beaucoup d’acharnement de la part des porteurs de projet. En effet, l’association a pris en charge l’édition de ces ouvrages sans passer par une maison d’édition ce qui demande aussi du temps et de l’argent. C’est pourquoi ce projet est une idée vraiment très audacieuse. En effet 25 handicapés ont écrit et donc participé à la création de cet ouvrage en décrivant leurs sentiments : le regret, la tristesse, la joie… C’est un ouvrage touchant, on se rend vraiment compte que ces personnes ressentent les mêmes sentiments que tout le monde.  Cette rencontre nous a touchées, et Des Sentiments comme les autres  devrait selon nous être récompensé par un prix littéraire !

Nous lui décernons le prix de l’émotion !

Céline, Charlène, Emma, Sarah, Sasha et Anaïs

Qui était la présidente de la foire du livre 2018?

A la rencontre de la présidente Delphine De Vigan

à la 37eme Foire du livre de Brive.

 

Sa carrière.

Delphine De Vigan  est une romancière française de 52 ans. Elle est l’auteure de nombreux livres ayant reçu un bon accueil des lecteurs.

En effet, en 2000, elle publie, sous pseudonyme, son premier roman  Jours sans faim inspiré par son combat contre l’anorexie. Elle écrit ensuite No et moi, prix des libraires 2008, qui a été adapté au cinéma par Zabou Breitman, puis Des heures souterraines en 2009.

En 2011, elle rencontre un très grand succès de librairie avec le roman Rien ne s’oppose à la nuit, racontant l’histoire de sa mère, qui obtient plusieurs prix : prix Fnac, grand prix des lectrices de Elle et Renaudot des lycéens. Enfin, son livre D’après une histoire vraie a été couronné par le prix Goncourt 2015, et a été, lui aussi, adapté au cinéma par Roman Polanski.

Son neuvième roman, Les Loyautés, vient de paraître : il dresse le portrait de deux enfants en détresse, Théo et Mathis.

Delphine de Vigan mène également une carrière au cinéma en écrivant un scénario et en réalisant un film nommé À coup sûr en 2013.

Dans les coulisses de la foire.

Le/la président(e) de la FDL est choisi(e) par le maire et cinq ou six autres personnes. Ils se réunissent et proposent des auteurs puis débattent sur leurs choix ; c’est enfin le maire qui délibère. Cette année c’est le maire de Brive, Frédéric Soulier, qui a souhaité la bienvenue à Delphine De Vigan.

Elle s’est investie dans la programmation et a proposé des découvertes littéraires et musicales au public. Elle a invité à son tour 10 auteurs pour leurs ouvrages, leur talent, ou pour les encourager dans leur entrée dans le monde de l’écriture. Elle a ainsi présenté trois jeunes auteures éditées par de petites maisons d’édition : Sophie Divry, Adeline Dieudonné et Sylvia Rozelier.

 

Clara, Justine, Noémie, Manon, Inès et Léa

Didier-Jean et Zad : la soif de transmettre des histoires !

A découvrir : l’excellent travail de Didier-Jean et Zad dans leurs albums jeunesses qui n’intéressent pas que les petits !

Organisée chaque année par la ville de Brive-la-Gaillarde à la Halle Georges Brassens, La foire du livre accueille pendant 3 jours (du 09 au 11 novembre cette année)  des auteurs français et étrangers, des libraires, des journaux, des maisons d’édition afin que les visiteurs puissent rencontrer tous les acteurs du monde littéraire. Ateliers, débats et conférences avec des auteurs sont aussi proposés.  Les auteurs étaient présents et disponibles  pour parler de leurs livres, comme par exemple Didier-Jean et Zad qui  ont bien voulu de se prêter au jeu de l’interview.

-(Edmond-Perrier) Depuis quand avez-vous voulu faire des livres, que ce soit de l’illustration ou plus des histoires en tant que telles ? Et aussi qu’est-ce qui vous a motivé pour écrire ?

-(Didier Jean et Zad) Alors, en fait cela fait plus de 25 ans que l’on est auteurs-illustrateurs, et au départ c’est parce que moi [Zad] je voulais être illustratrice. C’est comme ça que ça a commencé. Et j’ai proposé à Didier de m’aider à écrire des histoires pour montrer aux éditeurs ce que j’étais capable de faire. Et parmi les histoires que l’on avait faites plus comme des démos, il se trouve qu’il y a des livres qui ont plu, on a eu aussi des commandes et ainsi on a vraiment commencé à travailler ensemble tous les deux, comme auteur et illustrateur.

de gauche à droite : Didier-Jean, Zad, Vanessa Botton.
photo Emmanuel Mazaud

vous êtes deux à travailler sur le même livre, comment faites-vous pour vous organiser dans votre travail ?

-(Didier Jean et Zad) On imagine ensemble une histoire et on s’installe autour d’une table avec un papier, un crayon. Notre travail est très oral parce que finalement, en le disant ou en l’écrivant, on le dit tout de suite à l’autre. C’est vraiment un jeu de ping-pong, on travaille comme ça, à quatre mains. [Didier rajoute : «à deux voix» , en effet c’était l’ancien nom de leur maison d’édition : 2 vives voix] Et sur l’illustration, Didier se mettait plus en retrait parce qu’il ne dessinait pas mais en même temps il m’a toujours beaucoup apporté sur le point de vue, sur le choix de la technique, sur l’harmonie de couleur. Et donc même si c’est moi qui dessine, de même que dans le texte c’est plutôt lui qui va insuffler le style, il y a toujours un regard de l’autre. C’est vraiment une collaboration étroite. Ça peut arriver que Didier écrive tout seul, ça peut arriver que j’illustre toute seule mais de toute façon il y a toujours le regard de l’autre même dans ces cas-là.

– Est-ce que le point de départ de vos histoires est une expérience réelle, ou bien créez-vous celles-ci directement ?

-(Didier Jean et Zad) Chaque livre est une histoire, chaque livre est une rencontre, ça peut être une chanson à la radio, ça peut être quelqu’un avec qui on parle, ça peut être un rêve, ou un cauchemar, un phénomène de société, un sujet dont on nous parle aussi. Ça peut venir aussi d’une demande de gens sur les salons qui nous disent «Ben moi je suis vraiment à la recherche d’un bouquin mais je ne le trouve pas», et on le note quelque part. Et après quand on a envie d’écrire on retombe sur ces papiers, on a plein de petites notes comme ça. La corde sensible c’est un peu notre moteur, c’est ça qui me donne envie d’écrire, c’est l’émotion qui provoque la création, chez nous en tout cas. C’est d’avoir envie de transmettre quelque chose, de faire vibrer la corde sensible.

Alors pourquoi avoir choisi de faire des livres plutôt destinés aux jeunes, aux enfants ?
-( Zad ) Parce ce que ce sont des livres illustrés et que c’est l’illustration qui nous a amené à la littérature. Je n’imaginais pas écrire au départ, car ce qui m’intéressait c’était dessiner, d’illustrer les mots des autres et c’est la nécessité qui m’a amenée à écrire parce qu’on ne me confiait pas des textes qui m’intéressaient. Il fallait que je montre ce que j’étais capable de faire et puis finalement on y a pris goût, on a eu plaisir à écrire ensemble. Et puis l’album jeunesse c’est tellement riche, j’adorais ça, j’ai toujours aimé ça. À votre âge j’achetais des livres illustrés juste pour le plaisir des illustrations.

Oui, mais un livre illustré pourrait très bien être destiné aux adultes.
-(Didier Jean et Zad) Mais nous on n’écrit pas que pour les enfants. Il va y avoir une double, voire une triple lecture en fonction de l’âge que l’on va avoir. Et comme éditeur on va avoir la même démarche. Par exemple, Le plus beau jour de ma vie, c’est pour moi un livre qui peut s’adresser à tous les membres de la famille. En tant qu’éditeur, on essaie d’aider à ce que les mots se libèrent pour que les parents et les enfants communiquent plus facilement. Parce que ce n’est pas évident d’être parent, ce n’est pas évident d’être enfant aussi, c’est-à-dire d’exprimer ses émotions, ce que l’on ressent, ce qui ne va pas. Les livres que l’on fait sont là pour essayer de provoquer le dialogue, de débloquer la situation. C’est ce qu’on essaie de faire à notre humble niveau. Par exemple, le livre N’oublie jamais que je t’aime, aujourd’hui j’ai eu au moins deux dames âgées d’environ 60-70 ans qui l’achetaient pour l’offrir à leur fille ou à leur fils qui est âgé de 35 ans. Pour nous ce qui est génial avec l’écriture jeunesse c’est qu’on n’est pas limité à l’écriture pour les enfants parce que c’est aussi les parents qui vont devoir les lire. On essaie de faire des livres qui respectent le médiateur, la personne qui va lire le soir le livre à ses enfants.

Je voulais revenir sur votre activité d’éditeur, vous avez dit qu’au début vous avez cherché à vous faire éditer.

«N’oublie jamais que je t’aime»
http://utopique.fr

-(Didier Jean et Zad) On a été édité pendant une quinzaine d’années, par de grosses maisons d’édition comme Milan, Castermann, Nathan, Syros… Et au bout de 15 ans on a commencé à ressentir une difficulté à publier des textes auxquels on tenait. Pour un livre comme N’oublie jamais que je t’aime par exemple, on ne trouvait pas d’éditeur. Et on s’est posé des questions parce qu’on savait que c’était de bons livres mais les éditeurs devenaient très frileux sur ce genre de sujet : ça met en scène une mère qui a oublié tous les mots doux, ce n’est pas très vendeur. Cela faisait peur aux éditeurs. On a donc commencé a accumuler des projets comme Paris-Paradis, Envole-toi (qui est sorti d’abord chez Syros mais qui a eu une vie très courte) et à un moment on s’est jeté à l’eau. On s’est dit qu’il fallait qu’on se lance pour que ces livres existent.

 

 

Vous avez d’abord créé une maison d’édition pour vous éditer, mais à partir de quel moment avez-vous décidé d’éditer d’autres personnes ?

-(Didier Jean et Zad) La première année, on a sorti deux de nos livres. Et la deuxième année on a tout de suite reçu des textes, ensuite ça va très vite. Dès que l’on est une maison d’édition on croule sous les demandes. On était aussi intéressés pour collaborer, c’était l’occasion de travailler avec d’autres auteurs, d’autres illustrateurs. Et puis évidemment sortir des textes dont on n’était pas les auteurs, c’est un autre travail et c’est passionnant.

Etes-vous seulement deux à travailler sur la maison d’édition  ?
-(Didier Jean et Zad) Sur la partie éditoriale on est deux, Vanessa nous a rejoint et elle travaille sur la partie diffusion-distribution depuis septembre, d’ailleurs cela se passe bien, c’est chouette. On a aussi un comité de lecture, composé de 15 personnes, qui nous aide à faire le choix sur les livres à éditer parce que ça serait compliqué pour nous d’être juge et parti. C’est bien d’avoir un regard extérieur. Parfois, on a des coups de cœur pour des textes d’autres auteurs et puis le comité de lecture ne nous suit pas. Ça nous donne du recul.

la maison d’édition de Didier-Jean et Zad
http://utopique.fr

Vous faites régulièrement des interventions dans les collèges et dans les écoles primaires, je suppose parce que vous avez envie de parler avec vos lecteurs. Mais est-ce que c’est cette activité de rencontrer des enfants en école primaire qui a pu vous donner envie d’écrire au début ?
-(Didier Jean et Zad) Non pas du tout, par contre on a été animateur en centre de loisir avec les tout-petits en maternelle et moi [Zad] j’ai animé un atelier de peinture pendant dix ans avant de devenir auteur. Ce travail avec les enfants nous a effectivement nourri de manière très claire. Mais rencontrer les enfants dans les écoles n’a commencé que lorsqu’on a été auteur, lorsque l’on a eu des titres publiés.

C’était ce que vous vouliez faire dès la sortie des études ou cela vous est venu plus tard ?
-(Zad) Non, mais lorsque j’étais au collège en 6ème 5ème j’écrivais des histoires pour les illustrer sans savoir que c’était un métier. Si j’avais su à ce moment-là que j’en ferais mon métier, j’aurais trouvé cela magique. J’adorais ça sauf, qu’à mon époque – on est vieux maintenant – on ne rencontrait pas d’auteur, cela ne se faisait pas. Je ne savais même pas que les auteurs étaient vivants. Quelque part j’ai réalisé un rêve.

Un grand merci à Didier et ZAd pour leur disponibilité !

E.M.