Mai 01
Règne d’Auguste : l’art au service du pouvoir
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Comment Auguste met-il en scène son pouvoir ?
Dès le début de sa carrière politique en 44 av. J.-C., le jeune Octave, futur empereur Auguste, a bien compris que conquérir et conserver le pouvoir est autant une question d’image que de talent. Toute sa vie, il contrôlera avec obsession sa communication pour diffuser le plus largement possible son message politique sur tous les supports à sa disposition.
Les portraits
L’empereur Auguste décide de mettre en scène son pouvoir. Sa première préoccupation est son effigie. Ainsi, des portraits de l’empereur sont envoyés dans toutes les provinces de l’Empire afin que toutes les statues d’Auguste soient identiques. L’une des plus célèbres est l’Auguste de Prima Porta. Cette statue en marbre représente Auguste en général romain. L’empereur n’a pas une attitude guerrière. Déjà maître de l’Empire, il pose en général vainqueur qui maintient la paix.
Dans nombreuses de ses statues, Auguste est représenté en quasi divinité. La famille et les proches d’Auguste jouent également un rôle dans la diffusion du message impérial, comme le montre les portraits des 3 personnages-clés du principat : Livie, l’épouse d’Auguste, Marcellus, un des héritiers et Agrippa, son général.
Les monuments
Auguste se sert également des monuments qu’il a fait construire pour diffuser ses messages politiques auprès du plus grand nombre. C’est le cas du Forum qu’il fait édifier près de celui de César. Une des célèbres statues du décor représente Enée fuyant Troie en flammes. Enée est l’un des fondateurs mythiques de Rome et a pour mère la déesse Vénus. Or, Auguste affirme qu’Enée est l’un de ses ancêtres. L’empereur revendique donc le prestige d’une origine mythique et divine. Il affiche ainsi son lien privilégié avec le monde divin et fait, dès le milieu des années 30, d’Apollon son dieu favori. C’est cette divinité qui lui accordera la victoire décisive sur son ennemi Marc-Antoine en 31 av. J.-C. lors de la bataille d’Actium. Il fait construire, juste à côté de sa maison du Palatin, un temple dédié à Apollon en 28 av. J.-C.
Les objets
Enfin, l’image d’Auguste est aussi présente sur plusieurs objets de la vie quotidienne : bijoux, coupe, pièce de monnaie…
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Source : Lumni
Mai 01
Règne d’Auguste : Un nouvel âge d’or ?
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Qu’est-ce que l’âge d’or ?
L’âge d’or est un mythe dont la version la plus connue remonte au VIIIesiècle avant J.-C. C’est le poète Hésiode qui dans Les Travaux et les Jours décrit un règne idéal et paisible de Saturne. À cette époque prospère, les hommes sont justes, purs et proches des dieux. Ils vivent sans souffrir, ni vieillir et reçoivent de la nature ses bienfaits sans devoir cultiver la terre. Cette époque est nommée l’âge d’or, mais elle ne dure malheureusement pas. Lui succède bientôt d’autres périodes : l’âge d’argent, puis l’âge de bronze et enfin l’âge de fer. Il correspond à un accroissement progressif de la violence et des souffrances. De nombreux auteurs grecs et latins évoquent le mythe de l’âge d’or qui apparaît comme la référence à un passé heureux. Pour certains philosophes, il est même susceptible d’y revenir.
Le retour de l’âge d’or sous le règne d’Auguste
Tout au long de son règne, Auguste va œuvrer pour un retour de la paix et de la justice. Il va également tenter de promouvoir et de véhiculer des valeurs morales, c’est pourquoi on parle d’un « retour de l’âge d’or » sous le règne d’Auguste. Il œuvre également pour la défense des valeurs morales. A ses yeux, l’une des vertus les plus importantes est la pietas, la dévotion envers les dieux, les ancêtres, mais aussi la patrie.
Ces contemporains contribuent également à la diffusion de ces valeurs, que ce soit dans les œuvres littéraires ou des productions privées. Auguste engage une politique visant à remettre à l’honneur la simplicité rustique de l’époque républicaine. Il donne l’exemple en vivant assez modestement sur la colline du Palatin, un lieu lié aux origines de Rome. Dans le reste de la ville, Auguste reconstruit 82 temples abandonnés, brulés ou désertés pendant les guerres civiles, au point qu’on compare Rome à un véritable chantier.
Dans le cercle de ses amis intimes, Auguste compte l’homme politique appelé Caius Mécène. Grâce à sa fortune, Mécène va encourager plusieurs poètes dont Virgile et Horace, qui se feront l’écho de ce retour de l’âge d’or.
Source : Lumni
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